Place au Peuple

mercredi 31 mai 2017

Ce que nous voulons...


Salut et Fraternité,

        Dans un précédent article intitulé "Prendre soin : un engagement militant !" nous avions mis en avant le fil rouge de notre campagne. Ce que nous avons développé à Haguenau lors de la projection du film "La sociale" suivie d'un enrichissant débat avec les personnes venues à cette soirée dévolue aux échanges. 

          Pour entrer plus avant dans la campagne, nous présentons ici nos parcours individuels et les lignes de force du programme que nous portons. Programme devant aller au delà des présentes échéances électorales car le 18 Juin 2017 nous n'en aurons pas fini avec la macronie...

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc

Source Illustration : Collection Personnelle

mardi 30 mai 2017

C'est qui le patron ?

Salut & Fraternité,

         Tout a commencé par un mouvement citoyen décidé à assurer aux producteurs de lait une rémunération juste en contrepartie d'un produit de qualité. Au début, même si tout le monde approuvait la démarche,  très peu voulaient croire à la faisabilité de la chose et pourtant, même avec un cahier des charges exigeant impactant de fait le prix de la brique de lait d'une augmentation de 0,3€ ça a marché. Ca a tellement bien marché que la gamme de produits labellisés "C'est qui le patron" s'étend à de nouveaux produits et pas seulement lactés. 

          Alors, on pourra s'insurger et, drapé dans une dignité d'emprunt, clamer avec des accents populistes :  "Non mais ça pas la tête ? La brique de lait à 0,99€ c'est bon pour les BoBos, pas pour le bas peuple et la piétaille !". Oh que si, c'est aussi bon pour les gens modestes car l'être humain, même s'il se comporte parfois comme tel, n'est pas un veau et donc n'a pas besoin de consommer des quantités phénoménales de lait de vache. "Les produits laitiers sont nos amis pour la vie." c'est un slogan publicitaire des années 1980 remis au goût du jours dans les années 2010 à des fins toujours et exclusivement productivistes. D'un point de vue étique et diététique, la consommation raisonnée d'un aliment de qualité est toujours préférable à la consommation déraisonnable du même aliment altéré par des modes de production indignes. 

         Par ailleurs, pour les inconditionnels des produits laitiers, les dérivés du lait tels que yaourts, flans, crèmes desserts peuvent se fabriquer facilement à domicile avec quelques ingrédients supplémentaires. D'où réduction des circuits d'approvisionnement, limitation des durées et des coûts de stockage, quasi absence d'additifs chimiques. Donc l'un dans l'autre, en partant d'une brique de lait à 0,99€ et en faisant un peu fonctionner sa matière grise, il est parfaitement possible d'être gagnant sur plusieurs plans. Nous ne sommes condamnés à manger de la merde que si nous nous laissons faire par ceux qui nous la vendent. Alors avant de beugler comme des veaux et au lieu de se poser en éternelles victimes, allez donc en cliquant ici jeter un oeil du côté de ceux qui ont décidé de faire avancer le schmilblick !

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc

 Source Illustration : Carrefour






lundi 29 mai 2017

La Sécu, c'est vital !

Salut & Fraternité,


          En faisant entrer au Ministère des Solidarités et de la Santé Gilles de Margerie, ex directeur général adjoint du groupe Humanis donc en cheville avec les complémentaires santé et retraites privées, Edouard II le mercantile lointain parent politique d'Edouard I le dédaigneux, ouvre au secteur privé une porte du domaine de l'assurance maladie publique. Oh, il n'est que directeur de cabinet de la ministre diront les naïfs. Mais bien sûr, tout le monde sait bien que les directeurs de cabinets des ministères n'ont aucun pouvoir : la bonne blague ! 

          Notre système d'assurance maladie, créé par un ouvrier nommé Ambroise Croizat en 1945, sur la base du Programme du Conseil National de la Résistance (CNR) répondait à une nécessité : "la mise en place d'un plan complet de sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail" (sic). Basé sur les principes d'unicité (c.a.d couvrant tous les risques sociaux), de solidarité (c.a.d système par répartition financé par la création de richesses), d'universalité (c.a.d destiné à toute la population de la naissance à la mort) et de démocratie (c.a.d géré par les bénéficiaires), ce système est de loin le meilleur et le plus juste. Ce qui n'a jamais eu l'heur de plaire aux puissances d'argent dont la dynamique basée sur la concurrence effrénée a pour valeur cardinale l'injustice. 

         Juteux marché potentiel, l'assurance maladie fait saliver les financiers de tous crins depuis pas mal d'années et nombre de gouvernements successifs se sont attelés à saper les bases de l'édifice. Celles et ceux attirés par les sirènes de l'assurance maladie privée pourraient peut-être (re)voir Sicko, le film tourné par Michel Moore en 2007. Il lui est, comme d'habitude, reproché une certaine tendance à l'exagération mais jusqu'à preuve du contraire personne n'a été en capacité de démontrer le caractère d'alternative facts des exemples qu'il rapporte. Comme si dans Bowling for Columbine, autre film de Michael Moore, les morts et les blessés par armes à feu n'étaient que des figurants ! Les puissances d'argent s'emploient à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et malheureusement, ça marche. Ca marche car l'individualisme forcené a pris le pas sur l'esprit de solidarité du Conseil National de la Résistance mais il n'est jamais trop tard pour réagir car "Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent" ne cessera jamais de nous rappeler la lumineuse Lucie AubracPour celles et ceux qui pourront se libérer ce soir, ne manquez pas la projection débat : c'est ici.


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


 Jn-Mc


 Source Illustration : L'Humanité

dimanche 28 mai 2017

Pétain d'fête ta mère !

Salut & Fraternité,

          Six Français sur dix vont célébrer la Fête des Mères annonçait hier Le Figaro. Célébration remontant à l'Antiquité grecque, rendant en son temps hommage à Rhéa mère de tous les dieux, reprise par les Romains elle est tombée en désuétude à partir du 5ème siècle, début du Moyen-Age et donc de l'expansion du Christianisme an Occident. On retrouve trace de cette fête en France au début du 20ème de ci de là mais c'est le maréchal Pétain qui, à la tête de la France Collaborationniste et Fascisante, l'a vraiment remise au goût du jour sous l'Occupation.

          S'il est, pour tout individu plutôt normalement constitué et globalement équilibré, honorable d'exprimer de la reconnaissance envers sa mère au moins une fois par an, la magnification de la fonction maternelle faisant passer la femme à l'arrière-plan n'en est pas moins pathologique. Signe clinique d'une société malade mettant en avant la fonction plutôt que la personne, signe linguistique d'un discours pervers assignant aux femmes un rôle parfaitement compatible avec la pérennisation du patriarcat, la médiatico-commercialisation de cette fête conduit à se demander aujourd'hui si le Moyen-Age n'était pas plus progressiste que le  21ème siècle ! Blague à part, la question de la place assignée à la femme à l'occasion de cette journée en regard de nos prétendues ambitions de progrès reste néanmoins posée. Le pire réactionnaire n'hésite pas à se présenter sous couvert de modernisme. Regardez Mister Chairmann qui parvient à conquérir le coeur de 8.656.346 électrices et électeurs au premier tour de la présidentielle pour engager le pays dans une gigantesque marche-arrière !

         Notre modèle social est en péril car nos valeurs progressistes battent en retraite. La relation de cause à effets n'a rien de particulièrement complexe à saisir. Quand la fonction se substitue à la personne, à tous les niveaux de la société, nous entrons dans l'ère de la chosification où seule la valeur marchande est prise en compte. D'où les cotisations sociales qui deviennent des charges patronales, les impôts de la pression fiscale, les réductions de personnel des économies d'échelle, les licenciements des plans sociaux, les grèves des mouvements sociaux et les grèves dures des prises d'otages ! Ainsi, dans pareil contexte, ne m'en veuillez pas si je préfère la Journée Internationale du Droit des Femmes à la Fête des Mères. J'en ai d'ailleurs parlé à ma mère qui m'a de fait autorisé à publier ce texte ! 

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


Source Illustration : Facebook 

samedi 27 mai 2017

Métier : Député ?

Salut & Fraternité,


         Rédigé par trois chercheurs strasbourgeois, "Métier : député" ce petit ouvrage de 152 pages n'est pas une énième diatribe contre la professionnalisation de la politique mais une étude scientifique partant d'une enquête réalisée à l'Assemblée Nationale. Comparé aux années 1970 deux fois plus d'élus sont des salariés de la politique depuis leur plus jeune âge au point de pouvoir qualifier leurs parcours de carrières.

          Aujourd'hui, 33% des élus à l'Assemblée Nationale (Mandature de 2012) ont suivi un cursus de professionnalisation contrairement à 1978 où ils étaient 14%. Par cursus de professionnalisation entendez collaborateurs d'élus, permanents de partis, membres de cabinets ministériels). De fait, en 1978, les députés élus avaient en moyenne passé 6 ans en politique avant d'entrer au Palais-Bourbon contre 12 aujourd'hui et le nombre de ceux n'ayant aucune expérience préalable s'est effondré. Ainsi les sortants sont-ils très attachés à leurs mandats qui constituent leurs  gagne-pain en quelque sorte. "On préfère faire des concessions plutôt que de céder sa place chèrement acquise." commente Étienne Ollion coauteur de l'enquête. Ce qui signifie en clair une désidéologisation d'abord rampante puis triomphante. Mettant de plus en plus de temps pour obtenir son mandat de député et passant ce temps dans les réseaux professionnels de la politique, l'élu s'éloigne toujours plus du peuple et de la réalité du quotidien de la majorité de ses concitoyens. 

         Ne s'arrêtant pas à ce constat, les auteurs puisent dans d'autres expériences de possibles solutions en vue d'un véritable renouvellement du personnel politique.  Nuit Debout, Podemos sont cités en exemples. Cependant ce désir de renouvellement est aussi instrumentalisé par des individus dont les ambitions ne vont pas dans le sens de l'intérêt général comme en témoignent les résultats des dernières présidentielles aux USA et en France. L'interdiction du cumul des mandats locaux et nationaux, la limitation de cumuls de mandats dans le temps, le tirage au sort peuvent apporter des éléments de solutions mais plus encore que les individus c'est les pratiques qu'il importe de changer et l'organisation des pouvoirs. Par ailleurs des candidats labellisés "société civile" ont un parcours politique de collaborateurs d'élus et le fonctionnement institutionnel actuel de la 5ème République soumettant largement l'Assemblée Nationale au Gouvernement ne facilite pas aux députés le rôle de contre-pouvoir. De plus des élus totalement novices, pour ainsi dire tombés du ciel, étant plus facilement manipulables que les pros il apparaît à mon sens nécessaire de faire entrer le peuple à l'Assemblée Nationale par le biais des militants politiques, syndicaux et associatifs c'est à dire celles et ceux qui donnent de leur temps libre, ne retirent aucun bénéfices pécuniaires de leurs engagements et même les payent très largement de leurs personnes... 


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : Raison d'Agir

vendredi 26 mai 2017

Produire autrement hic et nunc !


Salut & Fraternité,


          Le chapitre 6 de "La France en commun" s'intitule : Produire autrement pour l'humain et la planète. Ce programme porté par le PCF et le FdG vise à impulser un nouveau mode de production et de consommation en stoppant les délocalisations, développant un plan d'urgence pour le climat et la qualité de l'air, organisant une transition énergétique garantissant le droit à l'énergie et à l'eau potable, préservant les ressources naturelles et réorientant l'agriculture vers des modèles éco-compatibles. Tout cela est bel et bon, mais la révolution commençant par soi-même n'est-il pas nécessaire que chaque citoyen(ne) se sentant concerné par le sujet fasse sa part du colibri ?

         Ah mais nous on peut pas, on n'est pas des paysans, on n'a pas des hectares à cultiver et de toutes façons on n'a pas le temps, entends-je déjà de ci de là. Faux ! Nous avons tous été, il est vrai dans des temps très reculés, des chasseurs-cueilleurs puis nous sommes devenus des cultivateurs et des pasteurs. C'est après que tout est parti en sucette, quand nous nous sommes éloignés de ces saines et essentielles occupations ancestrales pour nous imaginer maîtres du monde. Sauf que de monde il n'y en a qu'un et d'aspirants maîtres il y en a trop, d'où la naissance de la concurrence, vous savez cette putain de maladie que certains ont dans le sang...


         Il est tout à fait possible de cultiver une petite parcelle de terre et d'en obtenir des récoltes conséquentes. Tout est question de respect des équilibres naturels et de soins réguliers apportés tant à la terre qu'aux plantations qu'elle nourrit. Produire autrement pour l'humain et la planète c'est d'abord développer les potentielles productions à bilan carbone moindre.  

         Dans les mini-surfaces présentées ici l'essentiel des plants vient d'un ESAT sis à une dizaine de kilomètres, l'eau d'arrosage provient de la collecte des eaux de pluie et de l'eau de rinçage des légumes, la terre est enrichie par l'apport de cendres de bois et d'un compost home-made à base de tonte de gazon naturel et de déchets alimentaires. Point d'intrants excepté l'antique bouillie bordelaise destinée au traitement des pieds de tomates. Ce qui pourrait, pour les puristes, être remplacé par du purin d'orties.


         Alors juste pour démonstration que petite surface ne rime pas avec monoculture nous avons à cette heure : fraises (3 variétés), tomates (9 variétés), piment noir, betteraves (2 variétés), bettes à cardes (2 variétés), céleri (2 variétés), salades (4 variétés), haricots mange-tout à rames, radis de 18 jours, patates douces (2 variétés), courgettes jaunes, estragon, oseille rouge, sarriette, thym, basilic (3 variétés), mélisse, persil, coriandre. Il va sans dire que cela n'est qu'un inventaire à un moment précis car le but du jeu est, en travaillant sur les plans horizontaux et verticaux, de réorganiser les cultures tout au long de la période de production. Quid alors de l'épuisement de la terre ? C'est un non-problème car la rotation des cultures associée a l'apport régulier d'un compost particulièrement riche rend, pourrait-on dire, la balance commerciale largement excédentaire. 


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustrations : Collection Personnelle

jeudi 25 mai 2017

So amazing !

 Salut & Fraternité,


          Oh my Dod, what a donkey ! A en croire son attitude et les petits messages qu'il laisse lors de son séjour on peut se demander si pour The Pussy Catcher Number One, la Palestine dont parlent les deux Bibles sur lesquelles il a prêté serment ne serait pas juste un gigantesque parc d'attraction. Yad Vashem "The House of Dead", le Mur des Lamentations un "Mega challenge for Spiderman", la Bande de Gaza une "Reserve of Middle Estern Chicanos", le Mur de Séparation une "Magnificent Inhuman Experience", la Cisjordanie une "Big Monopoly Party".

         Tout cela prêterait à rire s'il s'agissait du tournage de "The holidays of Mister Bean" mais là c'est quand même le mister president d'une grande puissance qui joue à l'éléphant dans un magasin de porcelaines moyen-oriental. Son prédécesseur  était d'une autre tenue, mais à y regarder de près, vu le zéro absolu dont on part, il n'est guère difficile de relever un tant soit peu le niveau !



          Lors de sa visite à Yad Vashem en 2008, Barak Obama pour qui j'ai toutefois une estime très conditionnelle, avait rédigé un texte où il écrivait entre autres : Let our children come here, and know this history, so that they can add their voices to proclaim "never again". Ça sonne autrement que les commentaires puérils d'un animateur de reality shows de la trash TV. Mais peut on encore raisonnablement en attendre autre chose ? Et puis, a té légalement élu, même si c'est grâce à une faille de sécurité de la Constitution lui permettant d'être président en obtenant deux millions de voix de moins que sa concurrente Démocrate... 

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustrations : Fanny Carrier AFP

mercredi 24 mai 2017

Brice, tu lasses !


Salut & Fraternité,


          Oh, mais c'est pas dieu(x) possible, il n'en loupe pas une le Brice auvergnat-rhône-alpin ! Interviewé par France Info suite à l'attentat de Manchester, il affirme que terrorisme et délinquance étant étroitement liés car tous les terroristes ayant un passé judiciaire, il devient ainsi urgent de lutter efficacement contre la délinquance, l'augmentation du nombre de place en prison étant une bonne nouvelle et le retour d'une police de proximité une fausse bonne idée. Souvenons-nous, just for the fun, que Ministre de l'Intérieur confronté à une méga pagaille causée par des intempéries il affirmait dans un admirable déni du réel en Décembre 2010 que le problème n'était pas la neige mais l'inclinaison des routes

          Ah cette bonne vieille Droite crassement bourgeoise vivant hors sol et devant régulièrement s'abaisser à solliciter les suffrages des gueux pour maintenir ses positions hiérarchiques au sein de la Monarchie Républicaine de 1958 aura t'elle un jour le sens de l'Histoire ? Il y a tout lieu de penser que non. Comment peut-on tenir des raisonnement aussi stupides ? Oui, pour s'attaquer au problème du terrorisme il faut traiter celui de la délinquance véritable vivier à djihadistes, mais comment régler la question de la délinquance dans une société fabriquant des exclus du monde du travail et précarisant ceux qui y sont encore insérés ? En réalité le capitalisme, de par ses visées impérialistes et son insatiable prédation, fabrique le terrorisme alors qu'ils se prétend menacé par lui ! Les pétromonarchies associant croyances moyenâgeuses et moyens de persuasion high-tech en sont de magnifiques exemples, commerçant avec l'Occident et y soutenant le terrorisme. Sans parler du terrorisme d'état de certains pays capitalistes moyen-orientaux se basant sur des textes religieux et des traditions pour définir leurs frontières, organiser leurs sociétés, désigner leurs ennemis.

          Dans une société où la richesse produite par tous est partagée de façon équitable personne n'a besoin d'espérer en un hypothétique au-delà pour connaître enfin la sérénité ici bas, personne n'a besoin de trucider ceux qui ne partagent pas sa désespérance, personne n'a besoin de forcer son voisin à se soumettre à sa mésespérance. Le capitalisme est un terrorisme d'une grande adresse et aux multiples visages. Prêtes à tout pour pérenniser leur prédation généralisé les puissances d'argent ne reculent devant rien pour obscurcir l'esprit et fausser le jugement des masses. A quoi bon ambitionner de devenir millionnaire si c'est au prix de la généralisation de la pauvreté ?  


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustration : Around the world

mardi 23 mai 2017

René Dosière, cheval de Troie d'aujourd'hui.

Salut & Fraternité,


         Réné Dosière,  (Député PS), dont les très récemment médiatisées propositions de loi visant la moralisation de la vie publique éclipsent totalement les années de travail des frères Bocquet (Parlementaires PCF) sur la fraude fiscale, n'est de loin pas sans mérite. Le reconnaître ne m'arrache pas le gaviot et ce n'est pas pour rien qu'il a été choisit par Mister Chairman pour occuper la scène de l'entre deux élections. Qui, après avoir subit la puanteur des affaires ayant embaumé la campagne des présidentielles, n'aspirerait pas hic et nunc à une véritable moralisation de la vie publique ? 

         Le risque d'absence d'une majorité parlementaire LREM à l'Assemblée Nationale à l'issue des scrutions des 11 et 18 Juin prochains est bien réel. Mister Chairman en est très certainement conscient, ainsi lui faut-il d'ici là rassembler autour d'une thématique fédératrice, très propre sur elle, inattaquable et pourquoi pas un tantinet populiste. S'il est vrai que la moralisation de la vie publique n'est pas un faux-problème, il n'en est pas moins vrai que la méga loi travail qui nous attend demeure un vrai problème et ce n'est certainement pas pour cela que la totalité des 66,1% de votant(e)s du 7 Mai ont accordé leurs suffrages au candidat surprise-surprise. 

         J'sais pas vous mais moi, je me demande si les candidat(e)s et militant(e)s LREM auraient le même succès durant la campagne en cours s'ils défendaient les projets de casse sociale, de privatisation et de déréglementation portés par ce gouvernement de combat tête de pont d'un quinquennat très adroit. Pourtant tous les indicateurs sont au rouge, mais les puissances d'argent tirant habillement les ficelles du grand show médiatico-politique, l'électeur n'y voit que du bleu. René Dosière mérite infiniment mieux que ce sinistre rôle de cheval de Troie, bien qu'à l'Assemble Nationale il ne soit pas le plus actif.  


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : L. Tesson

lundi 22 mai 2017

La Sécu, notre conquis social !

Salut & Fraternité,

          Prendre soin n'est pas pour nous un moyen de gagner nos vies en exerçant des professions pouvant être plus ou moins lucrative, c'est un acte militant. Ambroise Croizat, le fondateur de la Sécurité Sociale était un métallo qui avait commencé à travailler en usine à l'âge de 13 ans c.a.d en 1914, pas un énarque ou un technocrate vivant hors sol. Ça vous dit quelque chose ? Nous lui devons aussi la retraite par répartition, la médecine du travail, les conventions collectives, les comités d'entreprises, la réglementation des heures supplémentaires. Vous le saviez ça ? Ah et puis, dernier détail, il était communiste, comme nous. Ça vous la coupe, pas vrai ? Ben ouais, la Sécu c'est pas le Général de Gaulle. Ben ouais, les Communistes c'est pas que le goulag. D'ailleurs la Sécu, sans le Programme du Conseil National de la Résistance, il n'y aurait jamais pensé tout seul le Grand Charles et le goulag est au Communisme ce qu'est le mélanome au naevus.

       Conquis social attaqué de toutes parts par les puissances d'argent, la Sécurité Sociale est notre bien commun et il nous appartient de la défendre. C'est pourquoi Ariane et moi n'en faisons pas juste un argument de campagne mais nous mobilisons en permanence pour cette cause. C'est pourquoi il faut élire des député(e)s Communistes à l'Assemblée Nationale et nous vous invitons à en discuter le 29 Mai à Haguenau.


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

dimanche 21 mai 2017

Les ASH sont plus que des femmes de ménage !

Salut & Fraternité,

         J'ai débuté ma carrière hospitalière par des jobs d'été en tant qu'Agent de Service Hospitalier (ASH) dans un service de radiologie en 1982 et 1983. La première année comme homme de l'ombre en chambre noire, un travail très technique et souvent très solitaire, l'année suivante comme homme toutes mains en échographie, un emploi aux multiples facettes techniques et relationnelles. C'est là que j'ai appris à travailler en équipe et à apprécier l'apport de chacun dans un collectif. Par la suite, au cours de mes études et durant mes premières années de pratique professionnelle en tant qu'infirmier, j'ai observé les divers aspects de la fonction d'ASH en unité de soins. Ce qui me conduit, en ces temps d'externalisation (cf "Quand l'hôpital rôtit le balai..." juste ici), à affirmer que les ASH, personnels essentiellement féminins, sont plus que des femmes de ménage.

          D'un point de vue purement technique et organisationnel, l'application pluriquotidienne de protocoles stricts relevant de l'hygiène hospitalière est un métier à part entière. Métier malheureusement pas valorisé par un diplôme mais métier tout de même car il relève de savoirs spécifiques d'un niveau supérieur aux savoirs et savoirs-faire des agents de propreté intervenant dans des multiples lieux non-hospitaliers. Les réductions de lits induisent un turn-over important ne permettant pas de laisser en attente jusqu'au lendemain les chambres libérées dans la journée. Il faut donc se donner les moyens de faire intervenir les ASH à n'importe quel moment dans l'amplitude horaire 06:30-20:30. Sans compter qu'une chambre peut parfois se trouver souillée en cours de journée et donc nécessiter l'intervention rapide des ASH. Il n'est, pour ces raisons, pas possible de planifier leur travail comme on peut le faire dans un hôtel.

          D'un point de vue plus largement humain et relationnel, les diverses interventions des ASH auprès des patients (ménage, repas, tisane, etc...) en font, pour l'équipe pluridisciplinaire, de précieux auxiliaires contribuant efficacement tant à la qualité de l'accueil des personnes soignées qu'à l'observation et à la surveillance de leurs troubles. Lors des échanges formels et informels avec les soignants durant tout le temps que dure leur poste, les ASH peuvent ainsi contribuer à la sécurité des usagers de l'hôpital, ce qui n'est pas la moindre des préoccupation des organes de direction dédiés à la qualité et aux relations avec la clientèle. Ainsi le rôle de ces professionnels peu diplômés mais hautement qualifiés est-il de première importance car couvrant plusieurs champs d'actions allant de l'accueil à la sécurité, ce qui n'est de loin pas à la portée de prestataires de services rémunérés à la tâche et donc faisant de l'abattage pour gagner misérablement leurs vies. Les ASH exercent un véritable métier tellement diversifié selon les lieux de soins où ils pratiquent qu'il est impensable de leur substituer des agents de propreté aux connaissances et  moyens d'action limités. Parce que le soin relève d'une approche globale, holistique diront certains, il doit prendre en compte autant la personne que son environnement et ne peut sans risques être pour certains aspects sous-traité à des prestataires de service. La personne soignée n'est pas un marché à conquérir et les soins ne sont pas cotables en bourse. Le service hospitalier public n'est pas une entreprise à démanteler au profit de sous-traitants toujours plus concurrentiels rognant sans cesse sur la qualité réelle de leurs prestations.  

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustration : Soskuld

samedi 20 mai 2017

Quand l'hôpital rôtit le balai....

Salut & Fraternité,

         Rue 89 s'en est fait l'écho il y a peu : la privatisation du nettoyage des locaux est en marche aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Après l'entretien des parties communes et des bureaux c'est maintenant celui des chambres qui est progressivement sous-traité par le secteur privé. Cette mission relevant jusqu'ici des Agents de Service Hospitalier (ASH) spécialement formés à cet effet est confiée à des précaires employés par des entreprises jurant main sur leur coeur qu'elles font le maximum pour assurer des prestations de niveau égal. Pourtant, comme le relate l'enquête de Rue 89 (cliquez ici) nous sommes bien loin du compte. 

          Cette politique d'externalisation visant à remplacer des salarié(e)s de la fonction publique par des prestataires privés n'est pas nouvelle et ne touche pas que le secteur hospitalier. Pour ce qui est du domaine de la santé ces choix d'économies d'échelle, puisque c'est bien de cela dont il est question, ne sont pas sans conséquences sur la qualité et la sécurité de l'activité à laquelle ils on trait. Nous savons tous qu'en milieu hospitalier l'hygiène doit être une priorité tant le risque de propagation d'infections est grand. Il ne s'agit pas d'assurer l'entretien quotidien de salles de réunions, d'amphithéâtres ou de bureaux inoccupés seize heures sur vingt-quatre. Les chambres d'hôpital ne sont pas des chambres d'hôtel, ce sont des lieux de vie et de soins occupés plus de huit heures par jour. Leur entretien doit être réalisé en continu par des équipes se relayant sur une amplitude horaire allant de 6h30 à 20:30 c'est à dire assurant les postes de matin et d'après-midi. Par ailleurs ces professionnels hospitaliers ne traitent pas que des surfaces inertes. Sans que cela relève explicitement de leurs cahiers des charges ils contribuent très largement au climat relationnel nécessaire à l'humanisation des soins. De plus, l'expérience acquise au fil des années au contact des patient(e)s et des équipes soignantes leur permet parfois de donner l'alerte quand une personne hospitalisée ne va pas bien.

          Les bilan est déjà lourd : accroissement inévitable du risque infectieux, baisse de la qualité générale de la prestation dite faussement hôtelière, absence de regard professionnel sur les personnes hospitalisées, manque de disponibilité pour elles et leurs proches. Manque de disponibilité pour les personnes hospitalisées et leurs proches, dites vous, mais n'est-ce pas là le rôle des soignants plutôt que celui des ASH ? La prise en charge d'une personne hospitalisée relève d'une démarche globale impliquant de multiples intervenants. C'est à cette fin que nous avons voulu humaniser les hôpitaux dès les années soixante. Aujourd'hui, hyper-technicité et réduction des moyens humains se conjuguant nous nous engageons dans un processus exponentiel de déshumanisation. Ceci dit, ne commettons pas l'erreur d'en attribuer la responsabilité à tel ou tel directeur d'hôpital qu'il suffirait de pendre haut et court pour que, comme par miracle, tout aille à nouveau bien mieux. Personnages souvent haïs par les personnels hospitaliers, les directrices et directeurs d'hôpitaux en sont réduits à rôtir le balai pour gérer la pénurie de moyens car c'est à l'étage au dessus que tout se décide, dans les bureaux du Sinistre de la Santé. "L'hôpital est malade" disait déjà le clown Sol dans les années 1980 et bien près de quarante années plus tard la situation ne s'est de loin pas améliorée. Tout cela relève de choix politiques qu'il nous appartient aujourd'hui plus que jamais de combattre dans l'intérêt général et pour la préservation du bien commun.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : Qualité-Sécurité-Soins

vendredi 19 mai 2017

Prendre soin : un engagement militant !

Salut & Fraternité,


         Le PCF présente pour la 9ème Circo. du Bas-Rhin un binôme candidat-suppléante clairement à Gauche : l'auteur de ce blog et Ariane Henry, elle cadre à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, moi Infirmier de Secteur Psychiatrique, elle membre du PCF, moi membre du PCF et de Die Linke. Tous deux engagés de longue date dans les luttes pour le progrès social, de par nos exercices professionnels respectifs nous sommes régulièrement témoins du renoncement aux soins et de la médecine à deux vitesses, ce contre quoi nous ne renonçons toujours pas à nous battre.

          Dans un pays au neuvième rang des puissances économiques mondiales il est tout simplement inhumain que de plus en plus de nos concitoyens renoncent aux soins par manque de moyens mais aussi par manque de structures sanitaires de proximité. Il est par ailleurs particulièrement injuste que dans un pays faisant de Liberté-Egalité-Fraternité sa devise, il existe une médecine à deux vitesses. Toute personne résidant en France doit pouvoir accéder à des soins de qualité et gratuits. C'est une mesure de bon sens, de salubrité publique et nous en avons les moyens !

         Oui nous en avons les moyens car ce sont les financiers et nos gouvernants qui vivent au dessus de nos moyens, non l'inverse comme ils s'ingénient à nous le faire croire pour nous ramener à la condition ouvrière du 19ème siècle. Les progrès de la médecine et les avancées sociales doivent profiter à tous, non à une minorité de nantis. Notre but n'est pas de rendre les riches juste un tout petit peu moins riches pour que les pauvres soient un peu moins pauvres mais de permettre à chacun de vivre dignement, ce qui n'est de loin pas le cas dans notre pays. L'espérance de vie diminue et le programme ultra-libéral de Mister Chairman visant à transformer la France en Société Anonyme à Responsabilités Limités va accentuer la courbe descendante. Pour combattre cette injustice il faut renforcer le Parti Communiste Français et faire entrer des député(e)s Communistes à l'Assemblée Nationale. Les 11 et 18 Juin prochains chaque voix pèsera lourdement dans les urnes et les élu(e)s PCF - Front de Gauche n'ont pas à avoir honte de leur bilan pour l'actuelle mandature. Se réclamant de "L'humain d'abord" demeurant aujourd'hui encore notre priorité leur seule ambition était de, par une activité parlementaire incessante, prendre soin de leurs concitoyens sans distinctions d'origines ou de classes sociales. Prendre soin est un acte militant, alors votez pour des candidat(e)s Communistes car eux ne seront pas des sparadraps sur la jambe de bois de notre société rendue toujours plus malade par le capitalisme.  

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.



Jn-Mc


 Source Illustration : Collection Personnelle

jeudi 18 mai 2017

Réponse de la mort et du néant à l'étron suprême...

Salut & Fraternité,

            J'en reste coi et ne cesse de me dire que ce n'est pas vrai, que ce n'est pas possible, qu'il doit y avoir du mal-entendu, du mal dit, du mal perçu, et pourtant... Et pourtant tout cela a au moins le mérite de la clarté. Alors, sans pour autant sombrer dans le misérabilisme et en faire une affaire par trop personnelle, j'aimerais ici répondre à ce texto, suprême étron, à mon sens indigne d'une personnalité politique de Gauche s'étant en son temps réclamée d'un programme intitulé si justement "L"humain d'abord".

         Je n'aime pas la division mais accepte les divergences d'opinions, divergences pouvant enrichir le débat lorsque nous nous retrouvons sur des valeurs et des objectifs communs comme par exemple battre la droite et l'extrême-droite afin d'apporter à nos concitoyens, par des réalisations concrètes, des raisons de croire en leur avenir personnel et collectif. J'ai soutenu la possible candidature de Jean-Luc Mélenchon dès 2010, quand certains Insoumis d'aujourd'hui grenouillaient encore au Parti Socialiste ou baguenaudaient en pleine nature. Je l'ai soutenu activement lors des campagnes de 2012 où j'ai été candidat aux législatives en portant le programme du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon. Je l'ai encore soutenu en 2017, même si pour des raisons non politiques, il ne m'a pas été possible d'être autant sur le terrain qu'en 2012. J'ai espéré jusqu'il y a peu un possible accord entre nos formations politiques mais ce ne fut malheureusement pas le cas. 

         Je reconnais sans peine que "L'avenir en commun" et la "France en commun" ont de grandes similitudes, non parce que le second serait un copier-coller du premier mais car nous avons tout simplement les mêmes aspirations sur bien des points. Or ce n'est pas en mettant en avant les sujets clivants qu'il devient possible d'avancer ensemble. Clivages bien souvent très schématiques et archi-caricaturaux. Loin d'être le seul au PCF, je suis pour la sortie du nucléaire, contre le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes et pour un projet de dépassement progressif non seulement du Concordat en Alsace Moselle mais de l'ensemble des régimes particuliers relatifs aux cultes sur tout le territoire. Par ailleurs ce n'est pas en forçant ses partenaires de lutte à entrer dans un moule par la signature d'une charte rédigée et approuvée de façon unilatérale qu'on créé une dynamique de rassemblement. Certain(e)s camarades du PCF l'ont accepté et je respecte leurs choix. Pour ma part je ne le pouvais pas et cela n'avait jusqu'ici rien à voir avec une quelconque acrimonie à l'endroit de Jean-Luc Mélenchon. 

          Si acrimonie il y a à cette heure, c'est au seul sujet de ces paroles merdiques que je ne me permettrais jamais d'employer pour qualifier même le plus forcené des militants de La France Insoumise. Le militantisme nécessite un minimum de passion et ceux qui en ont trop ou sont par trop exclusifs n'ont pas à être insultés tant que nous portons les mêmes valeurs. "Vous êtes la mort et le néant" c'est à l'extrême-droite que ça s'adresse, pas à celles et ceux qui ont porté et soutenu la candidature de Jean-Luc Mélenchon. "Vous êtes la mort et le néant" c'est les puissances d'argent que ça qualifie, pas le Parti Communiste Français. La colère et la frustration ne doivent pas faire perdre la maîtrise de soi et conduire à jouer contre son camp. Parce que ma grand-mère disait toujours avec sagesse "Il y a à tout péché miséricorde, alors ne soyons pas plus catholiques que le pape." je me refuse résolument à en vouloir à Jean-Luc Mélenchon à titre personnel et, ne lui en déplaise continuerai à m'affirmer soutien de ses diverses candidatures dès 2010. Ce qui me blesse aujourd'hui ce sont ces mots "Vous êtes la mort et le néant", des mots qui font infiniment plus de mal que des coups, des mots qui n'honorent pas les valeurs de Gauche qui créaient jusqu'ici entre lui et moi cette proximité fraternelle aujourd'hui durement mise à mal. J'ose espérer ne pas avoir à m'entendre d'ici peu qualifié de "semi-dément" et je veux demeurer malgré tout positif, à défaut de pouvoir être sincèrement optimiste. Un homme d'honneur sait reconnaître ses torts et n'impute pas la responsabilité des ses échecs aux autres. C'est à l'Histoire qu'il appartiendra d'acquitter ou non Jean-Luc Mélenchon pour ses propos s'il s'obstine à les maintenir, mais je ne m'abaisserai pas à me porter partie civile dans un procès dont les enjeux dépassent le militant basique et mal dégrossi que je suis.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : Le Canard Enchaîné édit° du 17/05/2017 via Le Soir

mercredi 17 mai 2017

Un quinqu'ENA très adroit...

Salut & Fraternité,

        "Quand un énarque rencontre un autre énarque, qu'est-ce qui s'racontent ? Des histoires d'énarques. [...] Chacun sur terre se fout, se fout, des p'tites misères de son voisin du d'sous. Leurs p'tites affaires à eux, à eux, leurs p'tites affaires c'est c'qui passe avant tout." pourrait on persifler façon Maurice Chevalier tant l'énarchie se réinstalle au pouvoir. Cette Grande Ecole, créée en 1945 par une ordonnance gaullienne; L'ENA entendait refondre la machine administrative française en démocratisant le recrutement des hauts fonctionnaire d'Etat grâce à un concours d'accès unique à la fonction publique. Ce fut le cas au début, mais emprise du capitalisme sur la société aidant, cette belle institution fabrique depuis trop longtemps une bourgeoisie d'Etat particulièrement hors-sol. 

          La rénovation de la vie politique est en marche, c'est certain ! Aujourd'hui, avec un jour de retard sur le timing, retard causé par des vérifications, il nous sera annoncé la composition d'un gouvernement de combat. Combat contre qui et contre quoi ? Combat pour qui et pour quoi ? Mister Chairman s'est montré jusqu'ici très adroit dans sa démarche de conquête du pouvoir. Brouillant les pistes, rebattant les cartes, ouvrant des brèches à droite et à gauche, il a obtenu ce qu'il cherchait : le sceptre d'Ottokar lui procurant les clefs de la monarchie républicaine. Reste à franchir la chicane des législatives, ce qui n'est pas gagné d'avance car avec la nomination d'Edouard Philippe à Matignon les Français(es) vont peut-être commencer à y voir plus clair. Mais c'est sans compter avec un ultime coup de théâtre du genre nomination d'une personnalité du showbiz médiatico-politique pouvant servir d'attrape-mouches de dernière minute. C'est cette dynamique perverse qu'il importe de briser en privant Mister Chairman d'une majorité parlementaire pour les cinq années à venir. 


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc


 Source Illustration : Libération 

mardi 16 mai 2017

Habemus confitentem reum !

Salut & Fraternité,


          Après l'habemus papam (Nous avons un pape.) du 7 mai  confirmé par l'intronisation de Macronus Primum le 16 Mai, nous voici rendus depuis le 17 Mai à l'habemus confitentem reum (Nous tenons un accusé qui avoue.) car Edouard Philippe, nommé premier ministre, se positionne d'entrée de jeu à droite. Mais peut être voulait-il dire qu'il se trouve à droite de Dieu ? 

         Toujours est-il que Mister Chairman est infiniment plus calculateur que rancunier. En choisissant comme premier ministre celui qui l'avait initialement très ironiquement renommé Naevius Sotorius Macro et s'était fendu de moultes bons mots à son endroit pour, sentant le vent tourner devenu bien plus raisonnable, Emmanuel Macron donne à la traîtrise et à l'infamie droit de cité tout en fracturant très efficacement la droite pas encore remise du cataclysme fillonesque. Stratégiquement c'est très bien bien calculé et moralement cela ne laisse plus de doute possible sur l'absence totale de morale chez celui qui se targue de moraliser la vie politique

          Ce n'est pas pour jouer les rabat-joies ou les pisse-vinaigre, mais ce qui se joue à cette heure sur l'échiquier politique relève plus de la crise morale que de la crise économique, si tant est que les deux ne soient pas intimement liées. La traîtrise et la félonie se jouant autrefois dans les coulisses du pouvoir constituent désormais les lignes de force des plans de carrière. Et pendant le bon peuple, nourri au biberon des médias de complaisance, croit encore au renouveau alors que nous entrons dans le temps des queues de cerises.   


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.



Jn-Mc


 Source Illustration : Le Monde

lundi 15 mai 2017

De la stature du Commandeur !

Salut & Fraternité,


         La réception à La Rotonde le soir du 23 Avril, ça pouvait donner lieu à chicayas, mais en comparaison du Fouquet's de Sarko en 2007, c'est tout de même de la petite bière. La soirée du 7 Mai au Louvre avec mise en scène de La Longue Marche associant gogo-dancing et Hymne à la Joie ça donnait plus à réfléchir. Mais alors la remontée des Champs Élysées en command car le 14 Mai, jour de l'intronisation, c'était vraiment le pompon : le premier président à n'avoir pas fait son service militaire s'identifie dès sa prise de fonction à la Statue du Commandeur espérant probablement en acquérir ainsi la stature ! A observer les regards des militaires à bord du véhicule on se dit qu'ils doivent affronter une sévère tempête sous leurs képis. Ben ouais, à partir de dorénavant Mister Chairman is the boss. What else ?

          La question n'est pas tant qu'Emmanuel Macron n'a pas, pour une simple question d'âge, satisfait à ses obligations militaires, mais qu'il instrumentalise ces symboles pour donner de sa personne une image martiale et conquérante. La vocation  initiale de la République et de son président n'est pas de faire la guerre mais si Mister Chairman tient vraiment à mener un combat contre un péril menaçant l'immense majorité de ses concitoyens, qu'il s'engage dans un bras de fer avec les puissances d'argent. Là, le peuple sera avec lui et, quand les banksters séjourneront en prison, il pourra parader en remontant les Champs Élysées sous les hourras d'une foule en délire clamant "Hasta siempre comandante Macron !".

         Chez l'être humain les paroles et les actes sont toujours chargés de symboles. Ainsi, se limiter aux dimensions purement rationnelle du discours et factuel des actes revient à nous focaliser sur l'arbre cachant la forêt. Ceci, Mister Chairman le sait tant et si bien qu'il en a usé et abusé durant toute sa campagne. Alors si ça a marché durant une année, pourquoi ne pas continuer sur cette lancée durant un premier puis peut-être un second quinquennat ? Cet n'est pas parce qu'elle a perdu la raison en direct que l'hydre de l'extrême droite a perdu toutes ses têtes. Une accentuation des politiques néo-libérales va encore apporter de l'eau à son moulin à parole et fertiliser le terrain de la haine. Alors, Cinquième République aidant  et stratégie macronesque s'affinant, un scénario 2017 n'est pas à exclure en 2022. Seule une Gauche clairement affirmée, unie autour de ses principaux fondamentaux et porteuse d'un projet non-clivant, pourra s'opposer efficacement à l'appétit du loup, à l'entêtement de la chèvre et au retour du chou fleur bleue


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : RT