Salut & Fraternité,
Autant nous déclarons nous, pour ce (et ceux) qui reste(nt) de la Gauche, favorables au régime parlementaire, autant sommes nous à chaque fois engagés à corps perdus dans la course à la présidentielle. Tout ceci en prétendant vouloir en finir avec la monarchie présidentielle et passer à la 6ème République. N'y aurait-il pas là une double-contrainte (double bind en v.o.) de la plus belle espèce et peut être même un magnifique cas d'école ?
Dans une contribution au 37ème Congrès du PCF, Jean-Louis Grégoire, sous le titre "Une piste à explorer", démonte ce mécanisme et nous met face à une alternative ayant le mérite de la limpidité : "Faisons très clairement le choix de ne pas présenter de candidat(e) à l'élection présidentielle en expliquant ce choix, en montrant concrètement que la détermination d'une majorité politique se joue à l'Assemblée Nationale et pas à la Présidence de la République. C'est ainsi que l'on peut s'extraire de la nasse institutionnelle et subvertir le système présidentiel que nous condamnons.".
Je n'ai pas assez de mots pour dire combien cette analyse me comble d'aise et va dans le sens de ma pensée. Mais nous sommes malheureusement (encore et toujours) dans un pays qui, par l'accomplissement dans le réel du meurtre symbolique du père (décapitation de Louis XVI) s'est de facto mis dans l'incapacité d'accéder à une maturité suffisante pour ne plus attendre la venue d'un sauveur suprême. Il s'est produit dans le processus de maturation psychique de notre pays une rupture lui rendant des plus difficiles le passage au stade adulte. Cependant, les remèdes existent. Encore faut-il que le sujet ne soit pas dans le déni de ses troubles...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : lookfordiagnosis
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.