Place au Peuple

mercredi 24 juin 2015

Ein Nachmittag mit Die Linke in Heilbronn (4)


Niedringere einhundert achtzig Meter !



          Notre visite s'est poursuivie 10 kilomètres au Nord, par une descente à 180 mètres sous terre dans une infime partie des 700 kilomètres de galeries de la mine de sel s'étendant sous le village de Kochendorf et la ville d'Heilbronn. Encore en activité, ce site minier toujours exploitable a échappé à la fermeture il y a peu pour raisons financières. Vous savez cette main invisible qui fait s'autoréguler  les marchés ! L'exploitation s'y poursuit heureusement avec malheureusement une activité  supplémentaire bien plus lucrative mais particulièrement dangereuse pour la survie de l'humanité : le stockage souterrain des déchets toxiques. Une affaire qui serait restée inconnue des population locales si un chercheur suisse ne s'était pas inquiété de la destination des déchets de l'industrie chimique produits produits dans son pays. Die Linke, n'a pas manqué de dénoncer le black out voulu par une municipalité où SPD et Die Grünen sont majoritaires. 




          La visite, guidée par la responsable locale de la DGB, associait géologie et industrie minière dans un parcours des plus didactiques. Cependant, ce qui nous a conduit a faire le déplacement n'était pas une visite touristique mais un "devoir de mémoire" dans le prolongement de nos rencontres de Mai 2012 au Struthof et d'Avril 2015 à Brumath. Cette mine fut l'un des nombreux camps annexes du KZ Natzweiler où les nazis mirent les déportés au service de l'industrie de guerre.  A l'abri des regards et des attaques des Alliés, le site était idéal pour y installer, entre autres, une chaîne de montage de moteurs d'avions destinés à la Luftwafe. Pour la petite histoire, c'est aussi dans ces galeries que furent stockés les trésors artistiques de l'Oeuvre de Notre Dame de Strasbourg, échappant ainsi au bombardement du 4 Avril 1945 qui anéantit la vieille ville d'Heilbronn. Au prix inestimable du sang se serait alors ajoutée la perte d'oeuvres d'art d'une valeur incalculable...




           La Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes - Bund der Antifaschistinnen un Antifaschisten (VVN-BdA) locale nous accueillait dans ce lieu de souffrances à l'occasion du passage d'une exposition itinérante bilingue consacrée à la double fin du camps de Natzweiler et s'ajoutant à l'exposition permanente témoignant de ce passé douloureux. "Bientôt la liberté nous reviendra. Freiheit - so nah, so fern" tels en étaient les intitulés. C'est quand les déportés sont représentés par des photos auxquelles s'ajoutent quelques éléments biographiques que l'horreur s'impose au visiteur dans sa pleine dimension. Il ne s'agit plus de numéros de matricules, ni des chiffres, ni des statistiques, mais de vies brisés et de destins tragiques. Etre dans cet endroit devenu si paisible et penser, images à l'appui, à l'horreur vécue par tant d'êtres humains glace d'autant plus le sang quand, courants négationnistes et révisionnistes aidant, l'extrême droite revient comme une lame de fond sous différentes formes dans toute l'Europe...


Die Folge in nächts Episode


Jn-Mc

  
Source Illustrations : Collection Personnelle

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