La culture pour tous… un autre angle d’attaque.
Au-delà des polémiques sur la dite exception culturelle française ou les ambitions du libéralisme en termes de marchandisation de la culture, je m’interroge sur les opportunités permettant de développer, par le combat de la culture pour tous, un angle d’attaque favorisant l’accession de toutes les couches sociales à une meilleure qualité de vie.
Nouvel adhérent au PCF, militant humaniste et citoyen depuis bien avant la création du Front de Gauche, j’ai toujours été révolté par l’élitisme des nantis conduisant de plus en plus de nos concitoyen(ne)s à l’exclusion culturelle. Aujourd’hui encore plus que par le passé, cet ostracisme est intolérable car il contribue à la mise à l’écart sociale et professionnelle. Le PCF a toujours porté très haut le flambeau de « La culture pour tous, chemin de la liberté ». C’est aussi pour cela que j’ai rejoint ses rangs cette année. « L’humain d’abord ! », programme du Front de Gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon comportait un chapitre intitulé « L’émancipation humaine en tête » valable encore longtemps après les élections de 2012.
Si militer pour l’accès de tous à la culture est une ambition que nous devons partager unanimement, la question du comment attend des réponses multiples. Dans ce registre j’ai expérimenté sur mon lieu de travail, en hôpital psychiatrique, combien la participation à un Atelier Ecriture peut conduire patient(e)s et soignant(e)s à un rehaussement de l’estime d’eux-mêmes. Découvrir des auteurs contemporains, s’approprier la chose écrite, rédiger et partager ses propres textes ne relève plus alors de l’exercice intellectuel studieux mais, à l’aune d’une vie, d’une véritable démarche révolutionnaire. Accéder à ce dont on se sentait exclu, ouvre des perspectives inédites. Les exemples tirés de ma pratique depuis 2008 seraient multiples. Je n’en rapporterai qu’un, résumant tous les autres : Sortant du bureau médical, un patient m’a dit «J’ai cité Alexandre Jollien mais le médecin ne savait pas qui c’était ! Alors, on a discuté…». La culture et la connaissance n’ont pas changé de camps mais ont fait le va-et-vient nécessaire de l’un à l’autre créant des liens qui libèrent… la parole. Et je ne parle pas des soignant(e)s qui à travers la participation à ces expériences découvrent de nouvelles pistes pour leur travail relationnel !
Quid alors de ma contribution au 36ème Congrès du PCF ? Au vu de ce que je viens de développer, je souhaite vivement que dans nos projets et programmes nous puissions inclure quelques lignes sur le nécessaire accès pour chacun(e)s à la culture par l’appropriation de la chose écrite. Et ceci dans les endroits les moins évidents de notre société car c’est souvent là qu’on a les meilleurs surprises et les plus beaux résultats.
Jean-Marc Claus
Cellule Haguenau-Saverne
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