Place au Peuple

samedi 21 mai 2016

Les bons plans de Julie...

 Salut & Fraternité,


         Pratiquant la déambulation pédestre au coeur des villes dont elle lit les cartes comme les lignes de la main, Julie peint et dépeint avec une sensibilité d'artiste avérée sa perception des toiles d'araignées urbaines constituées de réseaux de voirie donnant à voir et à revoir. Professeure d'Arts Plastiques à l'année et artiste à ses heures, elle va et vient des programmes validés par l'académie à l'affranchissement de tout académisme, cherchant en permanence l'équilibre entre enseignement et création.

         Jusqu'ici, reconnaissons-le, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, si ce n'est que Julie s'apparente plus au mouton à cinq pattes qu'au mouton de Panurge car le choix du support et la recherche des effets visuels donnent à ses oeuvres une dimension supplémentaire, pour ne pas dire un supplément d'âme. 



         A y regarder de près ses créations sont réalisées sur une matière chantée par Julien Clerc. Support qu'elle a adopté suite à une rupture de stock de toiles, démontrant une fois de plus combien nécessité est mère de l'industrie. Cette marcheuse Mulhousienne auto-transplantée du Sud au Nord de l'Alsace, entretient une douce saudade pour "sa" ville qu'elle dit à taille humaine et, vivant aujourd'hui à la campagne, voyage par et dans ses toiles dont l'originalité de la matière permet le jeu des transparences invitant à aller bien au delà des apparences...  




Que celui qui a des yeux pour voir y regarde à deux fois.

Jn-Mc

Source Illustrations : Collection Personnelle

jeudi 19 mai 2016

Il est tellement de Gôche...

Salut & Fraternité,


         Il est tellement de Gôche qu'il voit en Matteo Renzi un modèle. Il est tellement de Gôche qu'il se plaît à guerroyer comme en leur temps nobliaux de basse extraction voulant gagner estime et faveurs de leurs suzerains. Il est tellement de Gôche qu'il chausse et rechausse son 49. 3 pour botter le cul du peuple. Il est tellement de Gôche qu'il instrumentalise la Police de la République pour instaurer un état policier façon caudillo. Il est tellement de Gôche qu'il se fait doubler aujourd'hui par sa droite, sa créature macronesque se re-bêlant contre lui.

          Ce qui doit arriver arrive : quand on est de Gôche, a force de se sentir bien à Droite on en devient paradoxalement très maladroit. Mais tout cela a commencé avec François-Moi-Président car nommer Manuel Valls, alias Monsieur 5,63%, Premier Ministre c'était en soi un déni de démocratie.  Ensuite, faire entrer Emmanuel Macron au gouvernement c'était virer de la social-démocratie au capital-socialisme. Alors maintenant que la Gôche achève de tuer l'espoir, ne serait-il pas temps de faire tomber le rideau sur cet affligeant spectacle digne du plus grand Festival de Carnes ?



Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : Bill Cocker

vendredi 13 mai 2016

L'auge



L'ordre bourgeois, c'est l'auge immense
Où de gros porcs sont engraissés.
Tous les fumiers de l'opulence
Sous leurs groins sont entassés.
Ils se gavent du populaire,
Ces déterreurs de capitaux...
Ce n'est pas avec de l'eau claire
Qu'on engraisse les aristos !


Ils ont tout pris : les champs, la ville,
L'État, la Banque et le Trésor,
Des faux savants la clique vile
Érige un culte au cochon d'or.
Un vin pressuré du salaire,
Les saoule au fond de leurs châteaux...
Ce n'est pas avec de l'eau claire
Qu'on engraisse les aristos !

Affamé, squelette qui navre,
Vois-les digérer, triomphants,
La chair qui manque à ton cadavre,
La cervelle de tes enfants.
Quand leur règne affreux se tolère,
Les peuples y laissent leurs os.
Ce n'est pas avec de l'eau claire
Qu'on engraisse les aristos !

Dans leur ordure ensoleillée,
Conchiant l'industrie et l'art,
La haute classe entripaillée
Fait des lois et se fait du lard.
Tout se faisande pour leur plaire,
Il leur faut larbins et cateaux.
Ce n'est pas avec de l'eau claire
Qu'on engraisse les aristos !

Abrutis par les folles sommes
Qu'ils volent aux crève-de-faim,
Ces pourceaux ne seront des hommes
Que quand ils gagneront leur pain.
Bientôt leur auge séculaire
Va s'effondrer sous nos marteaux.
Ce n'est pas avec de l'eau claire
Qu'on engraisse les aristos !

Texte d'Eugène Pottier, à la mémoire de Jean-Baptiste Clément, membre de la Commune de Paris.

Source illustration : planetenonviolence


dimanche 8 mai 2016

Pour ceusses qu'auraient pas tout compris...

 Salut & Fraternité,


         Les communistes sont des salauds qui veulent partager le bien des autres et les capitalistes sont des gentils qui veulent l'enrichissement de tous par ruissellement. Vous savez cette théorie du ruissellement qui donne envie à tout jeune de devenir milliardaire... et en fait à terme un quinquagénaire raté car sans Rollex ! Les communistes rendent la vie grise, comme... la matière du même nom. Les capitalistes rendent la vie multicolore... comme les désastres socio-environnementaux qu'ils provoquent.

          Le communisme c'est la Corée du Nord, les Khmers Rouges, les Goulags, le Rideau de Fer alors que le capitalisme c'est les dictatures installées en Amérique Latine par les States, le nazisme soutenu par les capitaines d'industrie et l'extrême-droite dont elle est le meilleur chien de garde. Ah oui, parce que les merdias mainstream ne loupant jamais une occaz de qualifier de communisme des régimes en usurpant le nom ne qualifient jamais de capitalistes les dictatures d'Amérique Latine, pour ne citer qu'elles !



         Le communisme en France n'a pas à blêmir de son implication dans la défense du pays, les luttes sociales et de son apport à de multiples niveaux. N'en déplaise aux révisionnistes mais la Sécurité Sociale c'est Ambroise Croizat, EDF-GDF c'est Marcel Paul et les ministres communistes du Gouvernement Mauroy n'ont pas fait de la figuration. Le capitalisme a tout intérêt à discréditer le communisme via les merdias et les auto-proclamées élites à sa botte. Il s'y prend magistralement, mais quand un Bernie Sanders, qui n'est vraiment pas un communiste fustige le capitalisme par un aphorisme d'anthologie, ne serait-il pas grand temps de réfléchir avec ses propres neurones ?



Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


vendredi 6 mai 2016

Tout doux Obama, tout doux...


Salut & Fraternité,

         J'sais pas vous mais moi, en allant d'une à l'autre de ces deux photos, j'ai comme une furieuse envie de rire. Le président de l'auto-proclamé plus grand pays des libertés (d'entreprendre et de capitaliser), après avoir capitulé devant le Sultan du nouvel-an-pire-auto-ment se fait ridiculiser par un viejo guerrillero de la revolución cubana ! Les temps sont vraiment durs pour le "gentil Obama" encensé en permanence par les médias mainstream réussissant par trop bien à dissimuler son ADN capitaliste aux yeux du bon peuple gavé de télé(-ir)réalité lui rendant le cerveau aussi spongieux qu'un célèbre essuie tout au nom à consonance terriblement anglophone


          Petite explication d'images par le texte : Le premier cliché pris à Ankara lors du G20 durant l'automne 2015 montre Barack Obama gratifié d'une petite caresse amicale de la part de Regep Erdogan tandis que le second pris au printemps 2016 à La Havane témoigne du refus de Raùl Castro de recevoir cette petite tape amicale sur l'épaule dont l'impérialisme étasunien gratifie tous ses obligés. En moins d'une année le rusé sultan et le vieux guérillero ont mis, chacun à sa manière, une claque à l'arrogance US. Ceci dit, ayant la plus grande sympathie pour le second, quand pour mieux ramper devant le premier Donald Tusk affirme que la Turquie est à l'heure actuelle, un modèle pour le monde entier de la manière dont nous devons traiter les réfugiés, je m'incline en restant PTDR devant tant de clairvoyance et de subtilité diplomatique. Sacré Donald, si le politique de l'Union Européenne ne générait pas tant de souffrances pour les peuples qui la composent, je proposerais de transformer son Conseil en cabaret façon Barabli et d'y remplacer par l'effigie de Germain Muller la bobine de Bobbie Schuman !


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


Sources Illustrations : newsl & iguim

jeudi 5 mai 2016

Ayons la dent dure envers le capital !

Salut & Fraternité,

         Si la lecture de la presse de Droite est plus un pensum qu'une partie de plaisir, la black-lister serait une grossière erreur car on y trouve toujours du grain à moudre. Ainsi la fuite du rapport provisoire de la Cour des Comptes rendue publique par le Figaro du 25/04/2016 n'est pas sans intérêt. Elle est même, sans mauvais jeu de mots, capitale !

          Les soins bucco-dentaires et notamment le matériel prothétique coûteraient trop cher et il faudrait envisager leur déremboursement par la Sécu pour les orienter vers des complémentaires privées. Ceci en totale cohérence avec l'ANI 2013 et pour la plus grande joie des investisseurs privés. Dénoncée par le PCF dans un communiqué le 02/05/2016, cette atteinte à la santé publique va dans la droite ligne des politiques d'austérité sarkozystes poursuivies par le capital-socialisme hollando-macrono-vallsiste. 

       La santé à deux vitesses c'est déjà maintenant et les récentes affaires révélant le scandale sanitaire des centres de soins dentaires low-cost tels Dentexia ne sont pas des vues de l'esprit : 2.243 victimes identifies à cette heure, c'est pas juste petite une bavure ! Il nous appartient à tous de nous mobiliser en commençant à prendre la plume et le clavier pour inonder de courriels et courriers  de protestation les institutions de la République que sont la Présidence, l'Assemblée Nationale, la Sénat, la Cour des Comptes, le Ministère de la Santé et de soutenir les collectifs en lutte pour une prise en charge intégrale des soins bucco-dentaire et autres par la Sécurité Sociale. 



Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustration : Altermonde Sans Frontières

mercredi 4 mai 2016

Mai 1936 vs Mai 2016

Salut & Fraternité,

           Le 4 Mai 1936, lendemain de la victoire du Front Populaire, l'Huma en faisait sa une et pour plus d'information je vous invite à lire le dernier hors-série du même journal intitulé "Quand le peuple s'en mêle" dont vous trouverez les dépôts de presse le diffusant en cliquant ici.

          En Mai 1936, grâce à un mouvement social porté par la Lutte des Classes, une vague de réformes sans précédents aboutit à la généralisation des conventions collectives, la reconnaissance de la liberté syndicale, l'encadrement des licenciements, l'augmentation générale des salaires et aux congés payés. Aujourd'hui, 80 ans plus tard c'est la gôche-caviard des capital-socialistes qui, en revenant sur ces conquêtes sociales majeures, déroule le tapis rose devant Gattaz & consorts. Aujourd'hui quand il est question de réformes, c'est de régressions sociales dont il s'agit et de possibilités supplémentaires d'enrichissement pour les possédants. Qu'en est'il de la lutte contre la fiance annoncée par le candidat Hollande ? Aujourd'hui notre pays produit énormément de richesse et énormément de précarité, notamment parmi les jeunes. Qu'en est'il de la priorité donnée à la jeunesse dans le programme du candidat Hollande ?

          Si le Front Populaire a réussi c'est parce qu'il s'inscrivait dans la Lutte des Classes et ce n'est pas pour rien que possédants et réactionnaires psalmodiaient en coeur :  "Plutôt Hitler que le Front Populaire !". Aujourd'hui les Françai(se)s ont plus que jamais besoin de retrouver une conscience de classe afin de ne pas perdre de vue la lutte pour le bien commun et ainsi de ne pas se tromper de colère. Cette conscience de classe que les nantis n'ont jamais perdue et cultivent entre eux en menant un combat sans merci envers la classe des exploités. L'ennemi n'est pas le patron de TPE ou de PME mais le système qui rend la vie impossible aux petites entreprises génératrices d'emplois et de richesses. L'ennemi n'est pas le service public mais le système qui lui substitue progressivement des organismes à but lucratif. Retrouver une conscience de classe permettra de remettre les pendules à l'heure du progressisme, ce dont les prétendus anti-système mais réellement réactionnaires ne veulent pas car sous leur vernis populiste ils sont vendus à la classe des possédants
          
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc

Source Illustration : Jean-Jacques Candelier