Salut & Fraternité,
Il est des moments dans la vie où, les ans s'additionnant aux ans, scruter le passé n'est pas forcément plus rassurant que de se projeter vers l'avenir. Les bilans ne sont pas que carbone et à quoi bon aller au charbon pour les générations futures quand on creuse au présent sa tombe avec ses dents !
La décroissance est dans l'air du temps, mais à décroître pour décliner je ne suis pas très enclin. Plutôt que de d'opposer croissance et décroissance, devenant au final toutes deux d'immondes excroissances, ne pourrait on pas plutôt les diversifier ? Pour tout ce qui se rapporte à l'émancipation humaine la croissance est une absolue nécessité ; par contre pour tout ce qui tourne autour de la consommation, la décroissance s'impose si nous voulons conserver une petite chance d'assurer la pérennité de la vie sur celle planète.
Le problème n'est pas la croissance en tant que telle, mais sa finalité et son incidence sur le bien commun. Repenser la croissance dans une optique non capitaliste exclu l'augmentation exponentielle des biens d'une minorité au détriment du bien-être global de la majorité. Il est paradoxalement plus difficile de s'astreindre à actualiser quotidiennement, au petit matin, un nouveau logiciel que rêver de formater le disque dur un hypothétique grand soir car le conditionnement dont nous sommes jusqu'ici l'objet a pour principal effet de nous empêcher de nous positionner en tant que sujets. Si science sans conscience n'est que ruine de l'âme, croissance sans clairvoyance n'est que ruine de l'être...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Facebook