Place au Peuple

lundi 8 février 2016

La meilleure façon de marcher...

Salut & Fraternité,

        Quand Gilbert Bécaud chantait "Les marchés de Provence" en 1957 le premier supermarché ouvrait ses portes à Paris et nous étions à déjà un siècle des prémices de la grande distribution en France. Aujourd'hui, s'il est difficile de squeezer totalement les réseaux des super, hyper et mégamarchés, les marchés sans préfixes restent accessibles à qui veut bien s'en donner la peine car il n'est quasiment pas, au beau pays de France, un jour sans marché ! Des sites spécialisés les répertorient et pour les hyper-connectés, où qu'ils soient, il leur suffit de demander à OK Google !

         Partant de là, entre navigation satellitaire pour accéder au réel et courses dans le virtuel avec passage obligé au drive, le choix n'est cornélien que pour les corniauds. Le marché est un lieu de socialisation et quand il se tient en ville c'est souvent pour beaucoup une oasis d'humanité dans un désert de solitude. Alors bien sûr, tout ce qui se vend sur les marchés n'est pas que bio, ne procède pas exclusivement des circuits courts, mais par contre s'engager dans cette démarche peut être le début d'une réorientation progressive des priorités en matière de consommation.

          Parce que tout ce qu'on achète au marché, importé ou non, il nous incombe de le porter, le marché enrichit celui qui s'y dépense alors que l'hypermarché appauvrit celui qui y dépense. Contrairement à tout ce qui porte un code-barre et dissimule une puce RFID, la plupart des produits disponibles sur les marchés et chez les producteurs induisent de facto un lien d'humanité entre acheteur et vendeur. Or les relations humaines basées plus sur l'échange interpersonnel que sur la concurrence, c'est ce que n'aiment pas les gangsters en col blanc de l'internationale de la finance. Pour ces salopards, maîtriser le chaîne entre producteurs et consommateurs est un moyen sûr de s'en mettre plein les poches à moindres frais et en véritables chiens enragés, ils se fichent autant des premiers que des seconds. 

         Ainsi, se rendre en toutes saisons une fois par semaine dans un vrai marché, est une façon intelligente de voter avec ses pieds. Ni abstention, ni exil, mais action et enracinement. En somme tout le contraire du projet que les marchés financiers forment pour une humanité qui, si elle veut survivre, se doit d'être sans pitié envers eux !


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc


Source Illustration : Mr Mondialisation

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