Salut & Fraternité,
Ce coup de gueule poussé par Richard Bohringer en 2013 sur le plateau d'On N'est Pas Couché revient régulièrement sur les réseaux sociaux afin de stigmatiser les politiques. Ces demi-vérités énoncées avec un incontestable talent d'acteur ont pour effet pervers d'alimenter l'antiparlementarisme dont se repaît l'électorat d'extrême-droite. Mais qui s'en soucie ? Tant qu'on peut se défouler en cassant du sucre sur le dos des politiques, autant les mettre tous dans le même sac de frappe !
Si les banques prennent le dessus c'est parce que des politiques non seulement le leur permettent mais le souhaitent. La majorité des politiques d'aujourd'hui, en France et en Europe, souhaitent que l'économie de marché, c'est à dire capitaliste, occupe toujours plus de place si non comment expliquer toutes ces privatisations et cet affaiblissement continuel de la puissance publique ? Mais qui, si ce n'est le peuple, porte ces politiques au pouvoir ? Jusqu'à preuve du contraire, en France et en Europe, le suffrage n'est pas redevenu censitaire. Ces politiques ultralibéraux sont élus par une majorité artificielle obtenue grâce à l'abstentionnisme comme nous l'avons observé une fois de plus lors des dernières votations.
Ce dont nous avons besoin c'est de politiques déterminés à se battre réellement contre les puissances d'argent. Ce dont la France et l'Europe ont besoin c'est de politiques ne cédant pas plus au chant des sirènes du populisme qu'au miroir aux alouettes de l'élitisme. Le "Nous d'abord" des populistes n'est rien d'autre que le pendant du Culte de la Performance Individuelle des élitistes. La lutte des classes n'est pas l'affrontement du peuple contre les élites mais des exploités contre les exploiteurs, des dominés contre les dominants. Aujourd'hui on peut être exploité malgré un niveau d'étude élevé et on peut être, comme en tous temps, un exploiteur sans posséder de diplômes. Il y a des exploités dans les banques et des exploiteurs dans les ateliers d'usines. Pour abattre les puissances d'argent qui exploitent avec autant de morgue traders et kapos d'usines nous avons besoin ce politiques altruistes profondément ancrés dans les valeurs humanistes et totalement engagés dans la lutte des classes. Là où Richard Bohringer, qui avait pourtant débuté son engagement politique très à droite, n'a pas tout faux c'est quand il affirme en 2011 : "Les communistes ont une lumière dans l'oeil que les autres n'ont pas.", d'autant plus que la lutte des classes faisant partie des fondamentaux du communisme on peut à juste titre parler de clairvoyance...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Facebook
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