Place au Peuple

lundi 8 octobre 2018

Échos du Fazieland - Extrême Violence

Salut & Fraternité,


          Dans son édition du jour les Dernières Nouvelles d'Alsace consacrent une pleine page à plusieurs articles sur l'extrême-droite, au demeurant très intéressants. Cependant, le titre laissant entendre que cette mouvance, qui dans les  années trente a mis l'Europe à feu et à sang pour ensuite s'exporter sur d'autres continents, aurait connu une période non-violente plonge le clinicien que je suis dans une infinie perplexité anxieuse. Aurais-je loupé tout un pan de l'histoire contemporaine ? Serais-je, à l'instar de Blanche Neige ou de La Belle au Bois Dormant, tombé dans une profonde léthargie dont un Prince Charmant m'aurait délivré à l'insu de mon plein gré et, comble de la muflerie, sans laisser sa carte de visite ?

          Loin de moi l'idée de blâmer le travail journalistique réalisé non sans talent, mais enfin, un titre ça parle ! Ça parle d'autant plus que certains lecteurs, s'il est toutefois possible d'employer ce terme, ne lisent que les titres. Alors quoi, l'extrême-droite aurait ainsi connu une période de non-violence et en ce début de 21e siècle, péril vert obligeant, renouerait avec la violence qui l'a caractérisé jusqu'à la fin de la première moitié du 20e, époque où le péril était rouge. Nous aurions, youpi-tralalère, vécu plus d'un demi-siècle de gentille cohabitation avec le Fazieland ! 

          J'sais pas vous, mais les coups de force de l'OAS, les exactions des milices franquistes, les pratiques gestapistes de la PIDE de Salazar et Caetano, le détail de l'histoire lepéniste et tout le révisionnisme dont il procède, je ne trouve pas ça particulièrement non-violent. Ne parlons même pas du GUD, d'Occident et des prétendus intellectuels fascisants et nazifiants bénéficiant d'un open bar permanent dans certains médias sacrifiant l'étique la plus élémentaire sur l'autel de l'indice d'écoute. Non, l'extrême-droite ne renoue pas avec la violence. Bras armé du Kapital, quand bien même elle se proclame anticapitaliste, elle ne peut qu'être et demeurer violente. La violence fait partie intégrante de son patrimoine génétique car sans cela l'extrême-droite ne serait d'aucune utilité à cette petite minorité de mesdames et messieurs bien-propres-sur-eux qui brassent des milliards tandis que des millions de crève-la-faim coulent à pic et pas qu'en Méditerranée mais aussi sur la terre ferme... 

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : DNA 08/10/2018
Retrouvez tous les articles de la série sous le libellé Échos du Fazieland

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