Place au Peuple

mardi 23 octobre 2018

GCO : 10 militant-e-s sur la grève

Salut & Fraternité,

          Hier, dix militant-e-s du collectif GCO NON MERCI ont commencé une grève de la faim pour obtenir un moratoire et l'arrêt des travaux relatifs à cette gigantesque escroquerie que constitue ce projet aussi désuet et absurde que celui de l'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Étape ultime des nombreuses manifestations pacifiques durement réprimées par les forces de l'ordre exécutant les consignes d'un préfet au patronyme très mal assorti à ses méthodes de travail. Pour celles et ceux qui n'auraient pas ouïe dire et/ou n'entraveraient que pouic à cet absurde projet défendu bec et ongles par les puissances d'argent et leurs laquais dont l'actuel maire de Strasbourg qui a, sans sourciller, brillamment retourné sa veste il y a cinq ans rendez-vous ici.

          Ces dix militant-e-s déterminé-e-s recourent à un moyen plusieurs fois employé dans l'Histoire pour faire valoir sans violence de légitimes revendications. Si Bobby Sands (1954-1981) y a malheureusement perdu la vie à l'issue de 65 jours, d'autres s'en sont sortis en obtenant gain de cause. J'en veux pour exemples l'anarchiste Louis Lecoin (1888-1971) qui en 1962, soutenu par Le Canard Enchaîné, gagna après 15 jours de grève de la faim la libération de 28 objecteurs de conscience et à l'issue du 22ème jour la promesse de l'examen du statut d'objecteur de conscience par le conseil des ministres. Cela lui valu tout de même une vingtaine de jours d'hospitalisation à Bichat et il fallu qu'il menace de recommencer en 1963 pour que gouvernement tienne ses promesses et que tous les objecteurs de conscience soient libérés. En 2006 l'inénarrable Jean Lassalle a lutté avec succès contre la fermeture d'une usine en faisant cinq semaines de grève de la faim. Les soignants de l'Hôpital du Rouvray mobilisés en juin 2018 ont obtenu gain de cause à l'issue de 18 jours de grève de la faim.  

          On pourrait multiplier les exemples, sans omettre ceux qui se sont terminés tragiquement, mais là n'est pas la question. Ce qui importe maintenant, c'est de diffuser à grande échelle et de soutenir individuellement l'engagement de Christine Ludes (52 ans), Pierre Rosenzweig (69 ans), Rachel Kuhn (42 ans), Jean-Jacques Pion (79 ans), Élisabeth Dupeux (66 ans), Maurice Wintz (59 ans), Guillaume Bourlier (42 ans), Aurélie Kuhn (35 ans), Michel Dupont (68 ans) et Marc Hoffsess (57 ans).


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustration : Facebook

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.