Non, je ne regarderai pas le débat ce soir !

Salut & Fraternité,

         "Toi qui fais de la politique (Comme on fait de la pâtisserie !), tu vas te régaler lundi soir avec le débat télévisé." ais-je entendu dire à mon endroit il y a peu. Et bien non, je ne vais pas me régaler parce que je ne le regarderai pas ce maudit débat ni en live ni en replay. 

         D'abord je travaille, ça les cinq invités sur ce plateau ne savent pas ou ne savent plus ce que c'est, et d'une. Ensuite c'est sur TF1, donc ça pue le fric et le journalisme de révérence, alors TV Sarko très peu pour moi, et de deux. Enfin ça ne m'enchante déjà pas d'écouter les boniments d'un escroc (le loup) et d'un voleur (le chou) mais alors en plus de ça voir et entendre les rodomontades de la Mme Propre (la chèvre) du parti de la haine de l'autre sur une chaîne de télévision issue du capitalisme dont elle est la docile chienne de garde c'est participer à son ascension, et de trois.

         Il fut un temps où, quand l'extrême-droite était invitée à une émission, les politiques de Gauche quittaient le plateau ou le studio. S'il ne leur est, ultra-médiatisation voulant, plus possible d'agir ainsi par motif de conscience sans se faire faussement taxer de lâcheté, les humanistes lambda eux conservent la ressource de s'opposer à la ripolinisation du fascisme en refusant de participer à la montée de l'audimat des émissions où il s'exprime en toute tranquillité. Si aujourd'hui, à cinquante-deux ans, je vis plus que jamais hanté par les fantômes des détenus et déportés du Sicherungslager Vorbruck-Schirmeck et du Konzentrationslager-Natzweiler-Struthof ce n'est pas pour participer, fut-ce indirectement, à la promo des nostalgiques de cette époque.     

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc

Source Illustration : 20minutes