Salut & Fraternité,
"Candidat contre le Juge", c'est ainsi que Die Zeit résumait hier les derniers développement du Penelope Gate et Kai Littmann de rappeler aujourd'hui dans sa chronique matinale "De l'autre côté du Rhin" la démission du Bundespräsident Christian Wulff en 2012 accusé de s'être laissé offrir un week-end à la Fête de la Bière d'une valeur de... 700€. Affaire qui a aboutit à une relaxe deux ans plus tard, mais après que la justice ait rendu son verdict "Im Namen des deutschen Volkes" comme le veut la formule consacrée.
C'est bien là que le bât blesse au Beau Pays de France et Die Zeit a parfaitement résumé la situation en titrant "Kandidat gegen Richter". François Fillon n'est plus candidat pour la France mais contre le juge, c'est-à-dire plus pour la Liberté-Egalité-Fraternité mais contre la Justice. En persistant dans sa démarche jusqu'au boutiste il laisse le pays aux mains de l'extrême-droite ou de l'extrême-finance. S'il arrivait par je ne sais quel miracle à se faire élire et donc à obtenir l'immunité pour cinq ans, la France passerait aux mains de l'extrême finance de Droite. Soit, mais si sa décision de maintient malgré son engagement à se retirer en cas de mise en examen suscite autant d'interrogation Outre-Rhin c'est bien parce que l'affaire se joue sur un autre terrain que celui de la stratégie électorale : l'égalité de tous devant la loi.
La crise n'est pas politico-politicienne, l'affaire n'est pas médiatico-judiciare : il est ici question du non-respect des principes fondamentaux de la République par quelqu'un aspirant à la plus haute charge de l'exécutif. Quant aux deux guignols prenant de l'avance grâce à cette histoire, rappelons le : ils ne sont pas blancs comme neige. Ainsi le pire, loin d'être évité, reste à venir : Begruessung von Weimar...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Die Zeit
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