Salut & Fraternité,
Certains brandissent le Code du Travail suisse pour vanter sa simplicité et l'opposer au notre tout en omettant de préciser qu'en Helvétie tout salarié du secteur privé est en permanence à la merci de son employeur car les procédures de licenciement sont des plus simples. D'autres glosent sur la prise de poids du Code du Travail français, tout en omettant de préciser qu'il n'est pas celui qui a proportionnellement pris le plus d'épaisseur durant la même période.
Et bien sûr, les différences d'approches et d'analyses des syndicats sont mises en avant par les médias pour torpiller toute éventuelle mobilisation populaire dépassant les structures politiques et syndicales. Tout est fait pour étouffer la révolte dans l'oeuf, sauf que la révolte couve depuis trop longtemps et du coup la coquille de l'oeuf commence à se fracturer, non par une pression extérieure comme le voudraient les chiens de garde, mais par une pression intérieure. Le million de signatures pour la pétition en ligne "Loi travail : non, merci !" dépassé à cette heure en est un signe clair.
Cependant, tout cela devra se concrétiser dans la rue le 09/03 et les syndicats les moins enclins à s'opposer franchement à cette loi scélérate devront bien se rendre à l'évidence qu'il y a cette fois-ci le feu au lac et suivre enfin la vox populi quand elle va dans le sens de la défense des droits des salariés. Quand on est de Gauche, on est du côté des salariés. Quand on est un syndicat de salariés, on est du côté des salariés. Cette réforme du Code du Travail, tirée du même tonneau que l'ANI2013, nous ramène plus de 100 ans en arrière, ainsi est-il du devoir de tous les syndicats de salariés sans exceptions de s'y opposer fermement et sans la moindre concession.
Le projet de Loi Travail s'attaque aux fondements de la société car il généralise la précarité. Combien de bien-pensants, ardents défenseurs de valeurs de la famille, vont-ils descendre dans la rue le 09/03 alors qu'ils montaient au créneau contre la Loi dite Taubira ? Pourtant c'est bien par voie de conséquences les valeurs de la famille qui sont mises à mal lorsqu'on généralise la précarité. Combien de fervents défenseurs des valeurs de la République vont-ils descendre dans la rue le 09/03 alors qu'ils étaient tous Charlie il y a peu ? Pourtant c'est bien par voie de conséquences les valeurs de la République qui sont mises à mal lorsqu'on généralise la précarité.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Facebook
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