Place au Peuple

vendredi 10 février 2017

A qui profite le travail détaché ?

Salut & Fraternité,


         Le problème n'est pas l'Europe, contrairement à ce que se plaisent à claironner nombre de ténors et sopranii de divers bords politiques. Le problème c'est que l'Europe est actuellement gouvernée par et pour les puissances d'argent. Le travailleur détaché, tout comme l'immigré ou le réfugié, se laisse détacher de son pays car il n'y trouve pas un emploi lui permettant de vivre dignement. Mais bien sûr, il est plus facile de montrer du doigt le plombier polonais n'aspirant à rien d'autre qu'à gagner sa vie, que de se relayer jour et nuit à taper sur des casseroles sous les fenêtres des eurodéputé(e)s privilégiant les sinistres intérêts et le biens mal  acquis de la finance au détriment de l'intérêt général et du bien commun. 

         Ce n'est pas de plus d'Europe dont nous avons besoin mais de moins de capitalisme, voire même à terme de le dépasser complètement. Objectif non seulement possible mais surtout nécessaire si, nous les 99%, ne voulons pas en crever purement et simplement. Le travailleur détaché est le symptôme de la maladie, non la cause et comme pour toute maladie grave, un traitement uniquement symptomatique accroît considérablement les probabilités d'une issue fatale pour le patient. Faire passer la conséquence pour la cause et désigner cette conséquence à la vindicte populaire n'est pas une stratégie nouvelle. Un ex-étudiant de la Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg ne disait il pas "Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit..." et "Nous ne voulons pas convaincre les gens de nos idées, nous voulons réduire le vocabulaire de telle façon qu'ils ne puissent plus exprimer que nos idées." ? 

         Or, c'est bien ce que nous vivons actuellement : le mensonge atteint des sommets, son martèlement permanent l'insère dans la pensée de tout un chacun et la réduction tant du champ lexical que du champ idéologique nous conduisent aux pires catastrophes. Marine Le Pen tente de copier Donald Trump avec une sorte de La France en premier, un slogan qui s'adresse à tous ceux qui ne comprennent pas des messages politiques qui comportent plus de quatre mots, écrivait récemment Kai Littmann. Il existe pourtant un message politique comportant moins de quatre mots qui devrait de fait leur être accessible : "L'humain d'abord !". Mais alors, pourquoi ne le comprennent-ils pas ? Ah, j'oubliais l'élément essentiel : la réduction du vocabulaire...


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Jn-Mc

 Source : Fcbk

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