Place au Peuple

vendredi 26 mai 2017

Produire autrement hic et nunc !


Salut & Fraternité,


          Le chapitre 6 de "La France en commun" s'intitule : Produire autrement pour l'humain et la planète. Ce programme porté par le PCF et le FdG vise à impulser un nouveau mode de production et de consommation en stoppant les délocalisations, développant un plan d'urgence pour le climat et la qualité de l'air, organisant une transition énergétique garantissant le droit à l'énergie et à l'eau potable, préservant les ressources naturelles et réorientant l'agriculture vers des modèles éco-compatibles. Tout cela est bel et bon, mais la révolution commençant par soi-même n'est-il pas nécessaire que chaque citoyen(ne) se sentant concerné par le sujet fasse sa part du colibri ?

         Ah mais nous on peut pas, on n'est pas des paysans, on n'a pas des hectares à cultiver et de toutes façons on n'a pas le temps, entends-je déjà de ci de là. Faux ! Nous avons tous été, il est vrai dans des temps très reculés, des chasseurs-cueilleurs puis nous sommes devenus des cultivateurs et des pasteurs. C'est après que tout est parti en sucette, quand nous nous sommes éloignés de ces saines et essentielles occupations ancestrales pour nous imaginer maîtres du monde. Sauf que de monde il n'y en a qu'un et d'aspirants maîtres il y en a trop, d'où la naissance de la concurrence, vous savez cette putain de maladie que certains ont dans le sang...


         Il est tout à fait possible de cultiver une petite parcelle de terre et d'en obtenir des récoltes conséquentes. Tout est question de respect des équilibres naturels et de soins réguliers apportés tant à la terre qu'aux plantations qu'elle nourrit. Produire autrement pour l'humain et la planète c'est d'abord développer les potentielles productions à bilan carbone moindre.  

         Dans les mini-surfaces présentées ici l'essentiel des plants vient d'un ESAT sis à une dizaine de kilomètres, l'eau d'arrosage provient de la collecte des eaux de pluie et de l'eau de rinçage des légumes, la terre est enrichie par l'apport de cendres de bois et d'un compost home-made à base de tonte de gazon naturel et de déchets alimentaires. Point d'intrants excepté l'antique bouillie bordelaise destinée au traitement des pieds de tomates. Ce qui pourrait, pour les puristes, être remplacé par du purin d'orties.


         Alors juste pour démonstration que petite surface ne rime pas avec monoculture nous avons à cette heure : fraises (3 variétés), tomates (9 variétés), piment noir, betteraves (2 variétés), bettes à cardes (2 variétés), céleri (2 variétés), salades (4 variétés), haricots mange-tout à rames, radis de 18 jours, patates douces (2 variétés), courgettes jaunes, estragon, oseille rouge, sarriette, thym, basilic (3 variétés), mélisse, persil, coriandre. Il va sans dire que cela n'est qu'un inventaire à un moment précis car le but du jeu est, en travaillant sur les plans horizontaux et verticaux, de réorganiser les cultures tout au long de la période de production. Quid alors de l'épuisement de la terre ? C'est un non-problème car la rotation des cultures associée a l'apport régulier d'un compost particulièrement riche rend, pourrait-on dire, la balance commerciale largement excédentaire. 


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustrations : Collection Personnelle

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