Salut & Fraternité,
Depuis l'ouverture c.a.d le 23/08/2018 pour les départements les plus précoces, les "accidents" de chasse se multiplient. Parmi d'autres, un compte Facebook des plus instructifs est destiné à les recenser. Nous pouvons y voir que depuis la saison 2007/2008, le nombre de 100 victimes annuelles dont au moins 10 tué-e-s est allègrement dépassé. Mais c'est un sport et une passion, ma p'tite dame, que voulez-vous ? Soit, au nombre des activités de loisir dangereuses il y a aussi la course automobile - pratiqué en circuit s'entend - mais on ne déplore pas chaque année autant de victimes dans le pays. Si c'était effectivement le cas le gouvernement, quel qu'il soit, s'empresserait de sévir et de faire légiférer. Mais là, le lobby des chasseurs ayant open-bar à l'Élysée, non seulement rien ne bouge, mais en plus ces autoproclamés amoureux et défenseurs de la nature ont obtenu des avantages allant de la réduction de moitié du coût du permis de chasse (08/2018) au statut d'auxiliaire des forces de l'ordre (01/2018).
Le Golden Boy Élyséen ne souhaite pas seulement le retour des chasses présidentielles, mais compte visiblement s'attirer les bonnes grâces d'un électorat représentant 5 millions de détenteurs de permis de tuer dont 1,2 million d'actif, sans compter leurs proches et amis. Cet électorat substantiel n'étant, contrairement aux idées reçues, pas majoritairement d'extrême-droite. Exit le CPNT et ses candidat aux présidentielles de 2002 et 2007, il est grand temps de faire une OPA se recommandant comme très amicale sur cet électorat tellement esseulé et si mal compris par ses contemporains ! Si ce n'étaient pas de vies et de surcroît humaines dont il s'agit, il serait plaisant d'en rire à (rouge-)gorge déployée. Surfeurs pris pour des faisans, VTTiste abattu par un jeune chasseur, balle perdue traversant une maison pour terminer sa course dans le chambranle de la porte d'une chambre d'enfants, j'en passe et des meilleures, notamment quand des idiots surarmés se déciment entre eux voire même se mettent se mettent une balle dans le pied !
Dans un pays comme le notre ou doivent coexister zones urbaines, zones d'agriculture et d'élevage ainsi que zones naturelles, la gestion de la faune sauvage apparaît comme une évidente nécessité. Cependant la question n'est pas tant "Chasse ou pas chasse ?" mais "Qui chasse, pourquoi, pour qui et comment ?". Or, aujourd'hui la chasse tout comme de la gestion des forêts obéit aux seuls critères de rentabilité. Rentabilité en termes de tonnages de bois à vendre pour la forêt, rentabilité en termes d'électorat à acheter pour la chasse. La guerre est déclarée mais comme le dit Le Chat de Philippe Geluck : "La différence entre la chasse et la guerre, c'est qu'à la chasse on ne fait pas de prisonniers."...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Le Télégramme
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