Salut & Fraternité,
Cela fait aujourd'hui trente jours que des militant-e-s se sont engagé-e-s dans une grève de la faim. Des militant-e-s qualifié-e-s et autoqualifié-e-s d'Anti-GCO alors que leur combat dépasse la question de la construction ou non d'une autoroute supplémentaire. Les enjeux portent, à mon sens, sur les choix de s'engager ou non dans une démarche de transition écologique et de faciliter ou non la genèse d'un scandale sanitaire à venir. "L'inconscient construit une autoroute, le sage plante un arbre.", disent-ils avec raison en associant les actes aux paroles et j'ai envie d'y ajouter, "Les inconscients se baffrent, le sages font la grève de la faim.".
De quoi les inconscients se baffrent-ils ? De malbouffe assurément, mais pas que. Ce dont les Pro-GCO et les Sans-Opinion-GCO se gavent n'est pas tant les produits alimentaires de qualité plus ou moins douteuse que d'énergie tant d'origine fossile que nucléaire avec toutes les conséquences que cela implique à court, à moyen et à long terme. À ceci près qu'avec le nucléaire le long terme peut arriver non seulement inopinément mais en plus durer des milliers d'années. La grève de la faim des militant-e-s que je qualifierait plus de Pro-Transition-Écologique que d'Anti-GCO nous renvoie très simplement à la définition de la croissance. Si nous mettons derrière ce mot l'accumulation des biens matériels et la consommation à outrance son usage est impropre car il s'agit là de décadence et non de croissance. En faisant passer l'avoir avant l'être nous générons l'injustice sociale et organisons notre propre décadence. Autant est-il absurde de revenir au temps des diligences et de l'éclairage à la bougie, autant est-il illusoire de penser qu'on pourra continuer à surconsommer sans conséquences. La création d'une autoroute supplémentaire n'a jamais fait baisser le trafic. Au contraire, ça l'a amplifié par cet effet d'aspiration appelé trafic induit.
Pour making our planet great again il faut repenser nos modes de déplacement et de consommation, pas créer des autoroutes et casser le prix des carburants, même si pour ce dernier le prix du litre relève de la pire injustice sociale. Les grévistes de la faim, méprisé-e-s avec la pire bassesse par le sommet de l'État, nous montrent avec courage la direction à prendre, mais bien sûr les intérêts des puissances d'argent et l'abrutissement des masses ayant pris de telles proportions dans notre société malade de son individualisme forcené, trop peu de nos concitoyens sont prêts à les entendre. Le GCO c'est assurément un gâchis d'argent public et une menace pour la santé publique. Logiquement tout le monde devrait se sentir concerné, notamment en Alsace et plus particulièrement dans la région de Strasbourg. Combien de gilets jaunes y avait-il ce week-end dans la ZAD de Kolbsheim et autour des grévistes de la faim ? Combien dites-vous ? Pardon, je n'ai pas clairement entendu la réponse...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Facebook
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