Salut & Fraternité,
Le 12 Novembre, via l'association culturelle et sportive d'aide aux détenus de la Maison d'Arrêt de Colmar, le chef doublement étoilé Jean-Yves Schillinger a confectionné sur place et servi un repas d'exception aux soixante-dix détenus et aux personnels cet établissement pénitentiaire tristement connu depuis le printemps pour ses colonies de punaises de lits d'une étonnante résistance aux traitements ayant nécessité cet automne le transfert d'une soixantaine de détenus. C'est vous dire si ni la population ni l'environnement n'étaient familiers à ce chef alsacien particulièrement talentueux. Cette idée avait germé dans l'esprit de Marguerite Rodenstein, présidente de l'association, lors d'un dîner au Jy's. Jean-Yves Schillinger a dit banco, il est venu à la Maison d'Arrêt accompagné de deux personnes, dont un chef, et ils se sont attelés à la préparation du déjeuner avec le concours d'une dizaine de détenus affectés d'ordinaire à la cuisine.
Un moment de partage exceptionnel assumé et revendiqué par Jean-Yves Schillinger mais qui n'a absolument pas l'heur de plaire aux pisse-vinaigres et autres fâcheux allant jusqu'à l'insulter sur les réseaux sociaux, par mails et même appels téléphoniques. Des YakaYakapa lui ont suggéré de faire cela pour des personnes en EHPAD ou des sans-abris. Si ces crétins s'étaient un peu intéressés à l'histoire et à l'actu du chef ils auraient su par exemple qu'il a cuisiné au printemps pour des personnes en situation de précarité. Ils auraient aussi appris, que son père a été en 1995 "tué par trois petits jeunes, qui ont pris huit ans de prison" (sic). En fait Jean Schillinger est mort dans l'incendie de son restaurant. sinistre provoqué par des fils de bonne famille âgés alors d'une vingtaine d'années. En 2012, lors de l'incendie du restaurant "Aux Trois Poissons", grande maison colmarienne complètement dévastée par les flammes, Jean-Yves Schillinger ouvrit les portes de son établissement aux naufragés de la nuit bouleversés par cette catastrophe qui toucha trois immeubles.
Associant esprit de résilence et actes de solidarité, cet homme ne s'est jamais laissé gagner par le venin de l'amertume. Quand il dit, à propos du repas servi à la maison d'Arrêt, avoir fait ça de bon coeur je le crois sans réserves et lorsqu'il affirme "Chacun a droit à une chance." (sic) je me dis que les imbéciles s'arrogeant le droit de le juger feraient bien d'en prendre de la graine (de chef). Thierry Marx, un autre chef de la même génération intervient lui aussi en milieu carcéral et s'investit activement dans la réinsertion. Mais lui, ces mal-comprenants n'ont pas idée de l'attaquer car l'envergure de sa personnalité médiatique les cloue au sol comme de pauvres merdes. Alors Jean-Yves, le temps que passe cette furie justicière, rappele-toi ce savoureux aphorisme courtelinesque : "Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet.". So, e' Güeter Kàmeràd !
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Fcbk Phil Umbdenstock
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