Place au Peuple

mardi 27 novembre 2018

Nouveau logo : renouveau, au bas mot !

Salut & Fraternité,

          À peine le PCF s'est-il doté d'un nouveau logo et, comme le disent certains, d'un nouveau patron ceux-ci font-ils déjà l'objet de critiques en externe évidemment mais aussi en interne. Trop ceci, pas assez cela et patati et patata. C'est vrai, quand l'enjeu principal est de vendre une lessive, il vaut mieux être bon pour placer le produit et comme le disait si justement Coluche à propos du Nouvel Omo, qui lave encore plus blanc : c'est plus long, le lundi il faut faire des noeuds dans le linge avant de le laver et après t'as le reste de la semaine pour les défaire parce que les noeuds qu'ont été mouillés, hein... Voilà, t'as compris là ou pas ? Non, bon, alors on va faire plus simple : un logo, même quand ça a été travaillé par des communicants et autres spécialistes, c'est une coquille vide ne prenant sens que par la grâce de ce (et ceux) qu'on met dedans. Un peu comme Macron, tu vois mieux là ? Une coquille vide qui avance à visage masqué, dixit Bruno Le Maire ex candidat LR et actuel ministre LReM. Coluche aurait adoré ça ! Une coquille vide pour laquelle se sont enthousiasmé(e)s 8.656.346 votant(e)s le 23/04/2017 ; coquille vide avançant alors à visage masqué et dégueulant d'ultralibéralisme aujourd'hui. Voilà, s'il avait bêlé "Parce que le marxisme, c'est notre projet !", JLM serait devenu ipso facto son principal opposant, la Châtelaine de Montretout en serait réduite à montrer tout pour gagner misérablement sa croûte et surtout on aurait pas aujourd'hui les Gilets Jaunes dans la rue ! C'est plus clair, maintenant

          Revenons au nouveau logo du PCF, coquille vide demeurant à remplir non seulement avec l'engagement de ses militant(e)s mais aussi et surtout avec l'adhésion de ses sympathisant(e)s et le vote de son électorat. Maintenant, coquille vide ne signifie pas pour autant coquille neutre et les concepteurs du logo y ont associé rouge sur blanc des symboles forts ancrant le parti dans un récit historique français allant à l'encontre du discours identitaire, isolationniste et rétrograde montant. L'humain, l'engagement, l'écologie, le temps des cerises, le progrès, l'étoile, la France ouverte ça nous parle à tous à Gauche sans qu'il soit absolument nécessaire d'y ajouter une faucille et un marteau. Symboles que je ne renie pas pour autant car ils font partie de notre histoire mais dans une dimension, plus internationaliste, si j'ose dire. La faucille et le marteau ça fait peur à nombre de jeunes d'aujourd'hui, mais ces mêmes jeunes sont capables de déduire, lors d'un voyage d'étude à Berlin, qu'avant la Chute du Mur la condition de la femme était meilleure en RDA qu'au sein de l'Allemagne maintenant réunifiée. Comme quoi on peut parler de progrès social et de luttes pour les droits humains avec d'autres outils. Et quand, lors de ce même voyage d'étude, ces mêmes lycéens en sont arrivés à causer accès au soins, à l'éducation et au logement, je ne vois raconte pas les rapports d'étonnement positifs. Ceci dit, pour le nouveau logo du PCF j'aurais aimé en arrière plan une autre musique que du pseudo Jean-Michel Jarre de très mauvaise facture, mais de toutes façons ça ne s'entendra pas sur les tracts et les drapeaux ! Tu vois ça que je peux aussi être critique...

           L'histoire du prétendu parti moribond que serait le PCF selon certains, eux bien morts et enterrés si non en instance de l'être, reste à écrire et malgré le charisme ou le manque de charisme de ses "patrons" c'est encore et toujours ses militant(e)s qui l'écrivent. LReM, combien d'électeurs et combien de vrai(e)s militant(e)s ? Aux décours des présidentielle et législative de 2017 on pouvait très légitimement se demander si les résultats dans les urnes n'étaient pas inversement proportionnels au nombre de fantassins engagés dans la bataille ! Sans compter les vacheries mélenchiennes qui per(or)durent, mais refuser de vendre son âme n'a pas de prix, contrairement à se prostituer dans la fange populiste, activité tarifée selon les cours fluctuants du marché, pour ne pas dire de la bourse. Ce dont tout parti ou mouvement politique a besoin, c'est d'un constant renouvellement qui ne doit pas pour autant passer par la négation de son histoire et le bradage de ses valeurs. L'exercice est difficile mais il en vaut la peine.        


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc


 Source Illustration : PCF86

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