Place au Peuple

jeudi 29 novembre 2018

Ohé les GJ : osez le p'tit commerce !

Salut & Fraternité,


         Bon alors là les Gilets Jaunes, ça suffit ! Challenges explique comment vous plombez la fréquentation des commerces, Capital reprend en titre le Le Mairien "impact sévère" du mouvement sur les commerces et Le Figaro dénonce un week-end noir pour le commerce. Vos blocages vont vous revenir en pleine face comme un boomerang quand vous aurez affamé la France d'En Bas. Mais seulement celle d'En Bas, parce que celle d'En Haut elle continue pendant ce temps à s'approvisionner chez Fauchon et Lenôtre, plutôt qu'au Späti du bas de l'immeuble ou à la Trinkhalle du coin de la rue ! 

          Certains d'entre vous ont il y peu, foutu la zone chez Amazon. "Nous faisons cela pour protester contre ces sociétés comme Amazone, qui se font de l'argent sur le dos des travailleurs et ne payent pas leurs impôts en France." affirmait l'un des portes-parole de la mobilisation. Voilà un discours bien plus cohérent que le protéiforme "trop de taxes" mettant dans le même sac impôts directs ou indirects et cotisations sociales appelées à tort charges. Si les riches payaient leurs impôts le déficit public, le trou de la Sécu, la dette, le chômage n'existeraient pas. Il n'y a pas à tortiller, c'est là qu'il faut torpiller et vite car l'Élysée joue la montre. 

          Par ailleurs, si vous voulez donner à votre mouvement un visage sympathique : soutenez activement le petit commerce. La baguette achetée dans une vraie boulangerie est plus chère que celle d'un hypermarché mais l'une vous nourrit et vous rassasie tandis que l'autre vous pourrit et vous affame. Le maintien de petits commerces tant dans les zones rurales qu'urbaines est un enjeu capital pour la transition écologico-énergétique. Quand les commerces seront tous concentrés dans de gigantesques centres commerciaux il y aura encore plus de voitures sur les routes et l'air sera encore moins respirable. Les petits commerçants ne demandent qu'à baisser leurs prix pour gagner de nouveaux clients mais il faut qu'ils vendent suffisamment pour s'en sortir. Donc, ici comme ailleurs il suffirait juste d'amorcer la pompe. Alors vous qui avez commencé par un ras la pompe à essence, pour maintenant structurer vos revendications et quand certain-e-s comprennent que l'origine du mal se nomme Kapital, pourquoi ne tentez-vous pas de vous relancer en mode "J'♥ les p'tits commerces" ? 




Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustration : Miss International

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