Place au Peuple

dimanche 2 décembre 2018

Paris est une... souricière !

Salut & Fraternité,

          Pourtant, je l'avais bien dit et cela dès le 21/11, mais comme personne ne m'écoute... Voilà, c'était la minute Calimero, maintenant développons. Plus encore aujourd'hui qu'hier et même avant hier, je ne retire rien de mes propos tenus au sujet des Gilets Jaunes et des nombreuses préventions que je nourris vis-à-vis de ce mouvement prétendu spontané et supposé sans leaders. Investir Paris avec un mouvement partant des régions était et demeure une erreur de stratégie monumentale. Le pouvoir a feint l'indifférence et/ou l'incompréhension, joué la carte de la répression molle le 17/11 alors qu'en regard du nombre de victimes il était en droit sévir, laissé monter la colère et donc le sentiment de toute puissance en plaçant savamment ses pièces sur l'échiquier le 24/11 afin d'arriver sciemment à cet Acte III dont le 26/11 j'estimais l'issue positive improbable, présageant ainsi un glissement vers les Actes IV et V c.a.d l'impossibilité pour les protagonistes d'échapper à leurs destins, l'action se nouant définitivement et donc dénouement entraînant la mort d'un ou de plusieurs protagonistes. En attirant les Gilets Jaunes à Paris, Manu-Imperator-Rex a fait montre de la qualité que je lui reconnais sans l'ombre d'un doute : une intelligence supérieure lui permettant de développer des stratégies redoutables. 

          Comme l'a démontré la répression de la Commune, Paris pour un mouvement de contestation, est une véritable souricière et cela à plus d'un titre. Il est plus efficace de concentrer des forces de l'ordre dans la capitale plutôt que de les ventiler dans les régions. Toute atteinte à la Ville Lumière provoque inévitablement la stigmatisation de ceux qui en sont jugés responsables tant directement qu'indirectement : "Si vous saccagez l'une des plus belles villes du Monde, le Monde entier sera contre vous.". Comme les médias sont de facto focalisés sur Paris, puisque c'est là que ça chauffe, les capitales régionales où les manifestations se passent sans grands heurts ne bénéficient que de quelques entrefilets. Par ailleurs, les ignominies et exactions commises à l'Arc de Triomphe et autour de la Tombe du Soldat Inconnu ont marqué les esprits à jamais. Dans un pays encore très fortement centralisé comme la France, sauver la capitale est un enjeu vital qui autorise le Président de la République, également Chef des Armées, à recourir à l'emploi de ces forces de frappe agissant d'une manière bien plus radicale que les CRS et les Gendarmes Mobiles. Il ne s'agit là pas tant d'élaborer un scénario catastrophe particulièrement délirant que rendre attentif à la possibilité donnée au pouvoir de jouer une carte maîtresse aux déclinaisons multiples telles qu'interdiction de manifester, instauration du couvre-feu, restriction de la liberté d'aller et de venir, etc...

          Plutôt que de faire les marioles à Paris, il faudrait bloquer l'économie depuis les régions ! Le Che a appelé à la floraison de deux, trois, plusieurs Vietnam sur la surface du globe ; il n'a jamais dit d'aller incendier la Maison Blanche ! Mais forcément, quand on n'a aucune culture politique, très peu de références historiques et surtout que l'extrême-droite est à la manoeuvre, on va comme des nigauds s'attaquer à l'Élysée ou pour le moins aux Champs éponymes et à leurs artères afférentes. Les mobilisations des 24/11 et 01/12 sont un gâchis sans nom dont tous les bénéfices reviendront au pouvoir en place, quand bien même il devrait mettre un genou à terre, voire même démissionner. Le Petit Président est en passe de gagner la bataille de l'image et sa chute dans les sondages ne signifie rien quant à la trace qu'il s'applique à laisser dans l'Histoire. Les puissances d'argent l'on installé à l'Élysée, ainsi le seul moyen de l'en déloger est-il d'attaquer le capitalisme en l'empêchant de faire du profit et pour cela il n'y a que la grève générale. Ca a marché lors du Front Populaire, ça a marché en Mai 1968 et à plus petite échelle dans d'autres lieux et circonstances. Cela peut se faire sans violence à l'instar de Gandhi qui a poussé l'occupant britannique à la porte de l'Inde et Martin Luther King a mené sans violence le combat pour les droits civiques...  


Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.


Jn-Mc

 Source Illustration : Fr Vocabulary

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