Place au Peuple

vendredi 9 juin 2017

S'engager dans la durée

Article de Céline Rousseau DNA du 04/06/2016

         L’engagement politique de Jean-Marc Claus ne date pas d’hier. De 2007 précisément, quand Nicolas Sarkozy est devenu Président de la République. C’est là que le Bas-Rhinois s’est rapproché du Parti Communiste Français (PCF) : encarté depuis 2012, il a régulièrement fait acte de candidature dans le secteur de Haguenau. Lors des législatives de 2012, Jean-Marc Claus, sous la bannière du Front de Gauche, avait fait un score d’1,89 % dans la 9e circonscription. Mais le candidat ne voit pas ce résultat comme un record à battre en juin — d’autant « qu’il y a vraiment beaucoup de candidats ». Seize partis sont en effet dans la course, dont à gauche, en plus du PCF, le Parti Socialiste, la France Insoumise, le Parti Ouvrier Indépendant Démocratique et Lutte Ouvrière.

Être une gauche de gouvernement

         « La gauche est morcelée », reconnaît celui qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon en 2009 et 2012. Pas question malgré tout de ne pas se présenter : « On se définit par rapport à nous-mêmes, pas par rapport à une époque, à des mouvements. Au PCF, on veut se placer dans la durée, assurer une pérennité. » « Le Parti Communiste Français va fêter ses 100 ans. On y travaille en continu pour l’évolution de la société, complète sa suppléante, Ariane Henry. Mais c’est très bien qu’il y ait des mouvements plus ponctuels, que les gens se remettent à réfléchir au monde qu’ils veulent avoir. Au PCF, on est pour le rassemblement des Gauches, mais des fois ça ne se fait pas… On ne va pas non plus vendre notre âme. »

         Jean-Marc Claus réfute au passage un positionnement du PCF à l’extrême gauche de l’échiquier politique : « Nous sommes la gauche de transformation sociale. On veut agir dans le réel, être une gauche de gouvernement. » Le programme défendu par le binôme se veut pragmatique, loin de toute utopie. À commencer par ses propositions sur la santé, logiquement portées par ces deux professionnels du secteur — il est infirmier psychiatrique, elle est cadre à la CPAM. En plus défendre un accès à des soins de qualité gratuits et pour tous — « le renoncement aux soins pour des raisons financières touche tous les âges » —, tous deux sont attachés à la défense du régime local Alsace-Moselle : « Pas par régionalisme bien sûr, mais parce que c’est un modèle solidaire, qui fonctionne. Les cotisations y sont proportionnelles aux revenus », explique Ariane Henry.

Abroger la loi Travail


          Sur le plan économique et financier, Jean-Marc Claus tient à préciser : « Nous ne sommes pas pour toujours plus d’impôts. Mais il faut créer un cercle vertueux. » En l’espèce, sanctionner les entreprises qui délocalisent et aider celles qui créent des emplois locaux. « Il ne s’agit pas non plus de jouer les grands patrons contre les petits : il y a des patrons voyous partout. » Dans le même ordre d’idée, l’Europe telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, « celle où la finance gouverne » ne le satisfait évidemment pas.

         L’autre grand combat de la rentrée sera la reprise de la lutte pour l’abrogation de la Loi Travail — « la flexibilité crée de graves dégâts ». La revalorisation des salaires et des retraites, ainsi que l’égalité salariale femmes-hommes sont aussi en bonne place dans le programme.

          Les autres urgences sont la mise en place d’un plan contre l’exclusion et la grande pauvreté, la retraite à 60 ans à taux plein ou encore la construction de 200 000 logements sociaux par an. Et l’écologie, qui revient en force dans l’actualité ? Si le PCF se positionne pour la transition écologique, l’humain reste au centre des préoccupations : « Les congés payés, le bien-être au travail, l’accès à la culture et aux loisirs… Être bien dans le monde qui nous entoure, c’est aussi une forme d’écologie », avance Ariane Henry.

          Et pour aller plus loin, sur le blog (*) qu’il anime depuis plusieurs années, Jean-Marc Claus creuse des sujets d’intérêt général, « en marge du parti ». À distance des périodes d’agitation électorale, là encore, la réflexion au long cours est privilégiée.

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