Salut & Fraternité,
Cet aphorisme pêché tout récemment sur Facebook est, en regard de la tendance générale, malheureusement plus un voeux pieux qu'un constat. Le virtuel et les réseaux dits sociaux ont bien libéré la parole avec pour conséquence le fait qu'il y devient de plus en plus difficile d'y entendre des propos intelligents, quand parfois même en plus de relever de la pire connerie les affirmations de nombre d'internautes sont parfaitement inintelligibles. D'où un petit bémol à mon postulat initial : si dans le virtuel d'aucuns se dispensent d'être vrais, le virtuel ne manque assurément pas de vrais cons et d'authentiques salopards.
Ceci dit, la propension de nos contemporains à passer plus de temps devant les écrans que "dans" les livres et aux comptoirs des bars génère inévitablement une coupure dramatique avec le réel. Hiatus ayant pour corollaire évident la multiplication des vies par procuration dont la tendance générale est plus au trollage qu'au courage. Sans parler des pervers, chassant souvent en meutes, constamment à le recherche de proies infiniment plus dramatiquement naïves que foncièrement sottes. Combien, non seulement de jeunes filles et de jeunes gens, mais aussi d'adultes censés mûrs, sont-ils quotidiennement brisés par cet Internet qui rend méchant comme l'avait si bien souligné Courrier International en 2014 ?
Si nous voulons encore un tant soit peu agir dans notre monde, nous ne pouvons plus aujourd'hui vivre hors du champ numérique. Cela ne doit pas pour autant faire de nous des enfants flottants et emportés à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction ! Le virtuel, de par sa nature immatérielle, s'affranchit allègrement de l'éthique mais ceux qui agissent et interagissent dans le virtuel ne peuvent faire l'économie de la rencontre quotidienne avec leur image réfléchie par le miroir de la salle de bain. Alors, sans adopter pour autant la posture imbécile du Chevalier Blanc, rassemblons-nous autour de valeurs humaines non internetiquement négociables et laissons les virtueurs jouer dans le bac à sables mouvants de leur médiocrité...
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn-Mc
Source Illustration : Facebook
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